« L’Afrique devient un terrain stratégique, mais encore semé d’incertitudes » , selon Dr. Samuel Adebayo.
En 2024, l’Afrique a attiré 97,03 milliards de d’IDE, en hausse de 75,11 %, selon la CNUCED. Mais ce chiffre cache de fortes disparités régionales : l’Égypte capte près de la moitié du total grâce à un seul mégaprojet (Ras El-Hekma, 35 milliards de dollars, tandis que l’Afrique subsaharienne reste à la traîne.
L’Afrique centrale, avec la RDC, le Cameroun et le Gabon, s’impose comme zone-clé dans la course aux ressources critiques (cobalt, lithium, cuivre), avec 17 milliards de dollars répartis sur 7 contrats miniers. Cependant, l’attractivité est freinée par l’instabilité, le déficit d’infrastructures et des régulations incertaines.
La polarisation est marquée en Afrique du Nord, une région qui concentre 52 % des IDE africains, tandis que l’Afrique subsaharienne voit la valeur de ses projets chuter de 37 %.
Dans ce contexte, les puissances du Golfe, la Chine et l’Inde intensifient leur influence, transformant le continent en terrain d’intelligence économique stratégique. Mais sans réformes structurelles, la croissance restera déséquilibrée.
« L’Afrique ne manque pas d’opportunités, mais d’architectes d’un futur coordonné », déclare un économiste de la Banque africaine de développement (BAD).
Noël Ndong