Présidentielle 2025 au Cameroun : Elecam sous pression face au flou sur les candidatures

Elecam est appelée à clarifier : quelles candidatures déposées, quels critères validés ?

À moins de trois mois du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025, l’Élection Cameroon (Elecam) fait face à une surenchère d’incertitudes autour de la validation des dossiers de candidature. Malgré l’ouverture du dépôt entre 12 et 21 juillet, l’institution reste silencieuse sur les modalités pratiques et les critères d’éligibilité réelle.

Candidatures déposées

Selon plusieurs sources, 15 dossiers ont été officiellement reçus à Elecam en attendant leur validation :

1- Cabral Libii ( PCRN)

2- Joshua Osih ( SDF)

3- Paul BIYA ( RDPC)

4- Theiler Onana Léon ( RDPC)

5- Maurice Kamto ( Manidem)

6- Bello Bouba ( UNDP)

7- Issa Tchiroma Bakary( FSNC)

8- Bougha Hagbe (MCNC),

9- Ruben Djaouro (PNPC)

10- Jean Blaise Gwet (MPCC)

11- Geneviève Zeh Amvene (candidate indépendante)

12- Eric Kamgan-Tan (LDCRC)

13- Akere Muna (parti Univers)

14- Bertin Kisob (CPSJ) – 1er dossier déposé

15- Serge Espoir Matomba ( PURS)

D’autres figures sont attendues. Le 22 juillet, sera publiée la liste des candidatures retenues; suivie de l’ouverture des contentieux pour ceux qui contesteraient le refus de leur candidature. La liste définitive des candidatures validées devrait être publiée au plus tard le 17 août . Le 27 Septembre marquera l’ouverture de la campagne officielle et le 11 Octobre à minuit la fin de la campagne. Le jour du vote est fixé le 12 Octobre de 08h-18h00.

Le flou plane sur les conditions de validation

Des acteurs politiques comme Christian Ntimbane Bomo, candidat du parti Héritage, alertent sur le manque de transparence d’Elecam quant aux conditions d’investiture. Le code électoral impose, via l’article 121, la collecte de 300 signatures d’élus locaux ou traditionnels par candidat indépendant ou petit parti. Or, avec le report des élections municipales et législatives à 2026, ce seuil semble devenu juridiquement impossible, suscitant le débat sur sa légalité. Christian Ntimbane souligne aussi l’absence de règles claires concernant la forme légalisée exigée pour les actes d’investiture – et les autorités compétentes pour les signer – alors qu’Elecam reste muet, trois jours après le début du dépôt des candidatures.

Enjeux institutionnels et risques juridiques

  • Transparence et légitimité électorale : la désactivation du service en ligne de vérification des inscriptions électorales nourrit le scepticisme citoyen sur la fiabilité du processus.
  • Exclusion de facto : l’application stricte de la règle des 300 signatures pourrait écarter de facto les indépendants ou candidats hors grands partis.
  • Risque d’annulation : le Conseil constitutionnel pourrait invalider des candidatures si Elecam ne fournit pas de base réglementaire solide répondant aux exigences du code électoral.

Entre gestion opaque et ouverture démocratique

Elecam est confrontée à un enjeu majeur de communication et de gouvernance. Si elle ne clarifie pas rapidement les modalités pratiques des dépôts, l’élection présidentielle pourrait être entachée de contestations juridiques, d’exclusions de candidats indépendants et d’accusations de fermeture politique. Pour Christian Ntimbane Bomo, « Elecam être clair ou faire face à l’annulation du scrutin devant le Conseil Constitutionnel » . La balle est désormais dans le camp de l’organisme électoral : publier les critères, permettre une compréhension claire des règles du jeu, ou encourir une défiance croissante à l’approche du scrutin.

Noël Ndong

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