Présidentielle 2025 au Cameroun : Paul Biya propose un statut spécial pour les partis représentés au Parlement

Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2025, le président Paul Biya a annoncé une réforme visant à instituer un statut juridique spécifique pour les partis politiques représentés au Parlement camerounais.

Cette mesure, présentée comme un engagement de sa nouvelle plateforme politique, s’inscrit dans une volonté affichée de consolider les libertés et la démocratie dans le pays.

Une reconnaissance officielle pour les partis parlementaires

L’idée centrale est de créer un cadre légal ou réglementaire qui reconnaît et organise le rôle des partis disposant d’élus à l’Assemblée nationale ou au Sénat. Ce statut pourrait offrir des facilités accrues en matière de fonctionnement institutionnel, de reconnaissance politique, ainsi que de droits renforcés liés à leur représentativité nationale (financement, accès aux médias publics, participation au dialogue politique, etc.). Cette proposition vise, selon le chef de l’État, à encourager le pluralisme responsable, tout en structurant davantage la scène politique nationale.

Les enjeux pour le système politique camerounais

  • L’instauration d’un tel statut aurait plusieurs implications majeures : La visibilité et moyens accrus pour les partis parlementaires. Les formations ayant des élus pourraient bénéficier de ressources supplémentaires (financières, logistiques, protocolaires), leur permettant de mieux remplir leur rôle au sein de l’espace politique et institutionnel.
  • Une hiérarchie entre partis. Ce dispositif risque toutefois de creuser l’écart entre les partis représentés et ceux qui ne le sont pas. Il pourrait encourager le professionnalisme politique, mais aussi rendre l’entrée sur la scène nationale plus difficile pour les partis émergents ou minoritaires.
  • Un outil de renforcement institutionnel.  Ce statut pourrait permettre de clarifier les droits et devoirs des partis vis-à-vis des institutions de l’État, et contribuer à une meilleure organisation du dialogue politique. Cela favoriserait aussi la transparence dans le financement public des partis.

Risque d’exclusion ou de verrouillage politique

Selon les critères retenus, certains partis pourraient se sentir marginalisés ou défavorisés. Si le statut accorde trop d’avantages aux partis déjà installés, cela pourrait être perçu comme une tentative de verrouiller l’accès au pouvoir.

Une réforme à surveiller de près

Alors que le Cameroun se dirige vers un nouveau cycle électoral, cette initiative présidentielle pose des questions importantes sur l’équilibre entre ouverture démocratique et structuration institutionnelle. Elle marque en tout cas un tournant potentiel dans l’organisation du pluralisme politique camerounais.

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