Edéa (Cameroun) : Lutte contre l’insécurité – La gendarmerie démantèle un réseau de dealers

Un gang structuré, des caches ingénieuses, un fournisseur connu… Retour sur une opération qui s’inscrit dans la croisade sécuritaire engagée peu avant les élections présidentielles du 12 octobre 2025.

Ce 18 novembre 2025, dans la cour de la compagnie de gendarmerie d’Edéa, en présence du Préfet du département de la Sanaga Maritme, Cyrille Yvan Abondo, l’adjudant-chef Yves Abamba a présenté à la presse, un trio de présumés trafiquants de drogue, vendeurs de chanvre indien dont les activités alimentaient, selon les enquêteurs, une bonne partie du marché clandestin de stupéfiants dans ‘’la ville Lumière’’. Une arrestation spectaculaire, qui vient s’ajouter à plusieurs opérations similaires menées dans la région avant et après l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.

Une descente nocturne minutieusement préparée

Tout commence dans la nuit du 16 au 17 novembre. Une source qualifiée de « digne de foi » par la gendarmerie signale une activité suspecte dans le quartier Nkonmondo. Aussitôt, les éléments de la compagnie de gendarmerie d’Edéa, placés sous le commandement du commandant de compagnie, le capitaine Bakary Hamadou, mettent en place une discrète opération d’infiltration.

Peu après minuit, l’équipe entre dans Nkonmondo. L’opération est brève et précise. Les gendarmes interpellent à son domicile, un premier suspect : Boumtje Didier, 53 ans. Un visage bien connu des services. Un repris de justice, décrit comme un « dealer détaillant » consommateur de drogues qui écoulait la marchandise dans les quartiers populaires d’Edéa. « Il n’a pas eu le temps de comprendre ce qui se passait », glisse un enquêteur présent lors de l’opération.

Un fournisseur de longue date et un passeur familial

L’exploitation du premier suspect met rapidement les enquêteurs sur la piste d’un nom : Yobo Jean Pierre, alias JP, 60 ans. Ce dernier serait, selon la gendarmerie, l’un des principaux fournisseurs de drogue de la ville.

Quelques heures plus tard, JP est interpellé à son tour. À la surprise générale, son propre fils, Hegba David Loïc, 18 ans, est arrêté dans la foulée. Le jeune homme servait de passeur, transportant la marchandise d’un point de stockage à un autre pour brouiller les pistes.

Un rôle clé, car le groupe avait mis au point un système de petites caches dissimulées hors du domicile, des recoins soigneusement choisis pour stocker les sachets de stupéfiants sans attirer l’attention.

(De gauche à droite : Yobo Jean Pierre, Boumtsé Didier et Yegba David Loic)

Un quatrième homme dans la nature

Lors de son interrogatoire, Boumtje Didier cite un autre nom : Matcha.
Un suspect présenté comme l’un des cerveaux du trafic. L’homme est aujourd’hui activement recherché. Pour les forces de sécurité, son interpellation pourrait achever de désarticuler un réseau qui opérait depuis plusieurs mois.

Ce coup de filet n’est pas isolé. En prélude à la période électorale d’octobre 2025, plusieurs opérations de sécurisation ont conduit à l’arrestation de dizaines de malfrats dans ville d’Edéa et dans d’autres localités du département de la Sanaga Maritime.
Certains des suspects déjà appréhendés croupissent actuellement en prison, en attente de jugement.

Pour les autorités locales, l’objectif est clair : réduire la criminalité, lutter contre le grand banditisme et assainir durablement les zones urbaines sensibles. Le Préfet l’a rappelé sans détour lors de la présentation : « Edéa ne sera pas une zone de non-droit. Nous poursuivrons ces opérations tant que cela sera nécessaire. »

En appelant à la vigilance et au renforcement de la collaboration entre les populations et les Forces de maintien de l’ordre et de sécurité, Cyrille Yvan Abondo a salué cette prouesse des éléments de la gendarmerie d’Edéa, dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, des stupéfiants et autres substances psychotropes.

Une ville décidée à reprendre le contrôle

À Edéa, cette nouvelle arrestation a été accueillie comme un signal fort. Les habitants, souvent confrontés à l’insécurité nocturne, espèrent que ces coups de filet répétés contribueront à ramener la sérénité dans les quartiers les plus touchés.

Quant aux trois suspects présentés à la presse, ils devraient répondre de leurs actes devant la justice. Leur arrestation marque peut-être la fin d’un réseau… mais aussi, pour les forces de l’ordre, le début d’une traque encore plus large.

Simon Emmanuel Minyem

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