Macron–Ouattara : Paris et Abidjan, partenaires pivots face aux secousses ouest-africaines

Le 18 juillet 2025, à l’Élysée, Emmanuel Macron a accueilli Alassane Ouattara pour une rencontre placée sous le signe du réalisme stratégique.

Dans une Afrique de l’Ouest en proie à l’instabilité – entre coups d’État, retrait des forces occidentales et guerre informationnelle – la Côte d’Ivoire reste, pour Paris, un allié clef. « La Côte d’Ivoire est une ancre de stabilité dans un océan de turbulences », a déclaré Emmanuel Macron, saluant la coopération militaire, économique et sécuritaire entre les deux pays. Le président français a insisté sur une « relation de confiance bâtie sur le respect mutuel et la responsabilité partagée », dans une logique post-Françafrique assumée.

Sur le plan sécuritaire, Abidjan est devenu un point d’appui régional : lutte contre les groupes djihadistes au Sahel, protection des corridors logistiques du golfe de Guinée, et formation d’armées partenaires. En 2025, moins de 800 soldats français sont encore déployés dans la région, contre 2 500 en 2021, illustrant une doctrine de retrait au profit des capacités africaines. « Nous n’avons pas vocation à dépendre d’autrui pour notre sécurité », a affirmé Alassane Ouattara, qui souhaite que la Côte d’Ivoire devienne un hub de sécurité régionale, en formant notamment des militaires béninois, ghanéens et togolais.

Sur le front économique, les discussions ont porté sur les investissements dans les infrastructures, le numérique, l’agriculture de transformation et les énergies vertes. La France reste le premier investisseur bilatéral en Côte d’Ivoire, avec plus de 1,4 milliard d’euros de projets en cours. « La croissance doit être inclusive et souveraine. Nous voulons bâtir une économie de valeur, pas de dépendance », a rappelé le président ivoirien. Avec une croissance projetée à 7,2 % en 2025 et une dynamique de transformation industrielle, la Côte d’Ivoire se positionne comme un leader économique régional, mais toujours confrontée à un chômage des jeunes supérieur à 20 %.

Enfin, sur le plan géopolitique, les deux chefs d’État ont évoqué la nécessité d’une diplomatie collective au sein de la CEDEAO et de l’Union africaine, face aux défis démocratiques et sécuritaires. « Notre partenariat ne se décrète pas, il se construit. La France restera présente, mais autrement : par le dialogue, la formation, et la coopération entre égaux », a conclu Emmanuel Macron.

Noël Ndong à l’Elysée

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