Royaume-Uni – Immigration étudiante : stabilité réglementaire ou restriction déguisée ?

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À la faveur des récentes clarifications techniques apportées par les déclarations HC 836 (24 juin) et HC 997 (1er juillet), le Royaume-Uni semble afficher une volonté de stabiliser son système d’immigration pour étudiants internationaux.

Mais derrière cette façade de continuité, les effets d’une politique restrictive amorcée dès 2023 continuent de se faire sentir, notamment pour les étudiants africains.

Réglages techniques, impacts concrets

Les ajustements de mi-2025 concernent principalement les conditions d’éligibilité des personnes à charge (dépendants) et les modalités d’obtention de l’autorisation électronique de voyage (ETA). Désormais, un étudiant en doctorat (RQF 8) peut faire venir sa famille, mais cette possibilité reste fermée aux étudiants de master ou licence (RQF 7 et 6). Pour de nombreux étudiants africains, notamment nigérians – fortement représentés en master – cette restriction maintient un frein structurel au regroupement familial.

Autre changement : l’obligation d’ETA est désormais élargie aux personnes transitant depuis l’Irlande, ce qui concerne particulièrement les étudiants internationaux aux parcours complexes. Ces clarifications semblent minimes, mais elles renforcent un encadrement déjà rigoureux, sans en alléger les contraintes sociales ou économiques.

Chute vertigineuse des visas nigérians

Les chiffres officiels du Home Office confirment une dynamique inquiétante :

  • -85 % de visas accordés aux personnes à charge en 2024 (22 000 contre 152 000 en 2023)
  • -68 % de visas étudiants nigérians entre 2022 et 2024
  • -27 % de visas de niveau master sur la même période
    Ces baisses sont la conséquence directe de la limitation des visas pour dépendants depuis janvier 2024, aggravées par des barrières salariales et de qualification pour les visas de travail post-études.

Une stabilité trompeuse

Si les parcours « Étudiant » et « Diplômé » n’ont pas été modifiés en juillet 2025, la tendance globale demeure restrictive. Le relèvement des seuils salariaux (jusqu’à +16 %) pour les travailleurs qualifiés, l’interdiction des dépendants dans les métiers en pénurie et la complexité croissante des démarches renforcent l’impression d’un système de plus en plus fermé, surtout pour les diplômés non-doctorants.

En somme, le Royaume-Uni conserve l’apparence d’une stabilité réglementaire, mais dans un cadre durci, où seuls les profils hautement qualifiés et financièrement solides peuvent véritablement tirer parti des opportunités post-études. Pour les étudiants africains, la vigilance reste de mise.

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