Le Tchad vient de franchir un nouveau palier dans sa relance économique.
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un programme de financement de 625 millions de dollars américains sur quatre ans (2025-2029), au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).
Cette enveloppe vise à « renforcer la stabilité macroéconomique » du pays et à soutenir la mise en œuvre du Plan national de développement « Tchad Connexion 2030 », articulé autour de quatre axes prioritaires : infrastructures, besoins sociaux de base, développement industriel et environnement des affaires.
Un premier décaissement de 40 millions de dollars est attendu immédiatement. Les versements suivants seront conditionnés par des revues semestrielles, rendant la trajectoire de réforme aussi cruciale que le financement lui-même.
Ce soutien financier réitère la confiance du FMI dans les engagements structurels du Tchad, confronté à des défis chroniques : instabilité politique, dépendance aux exportations pétrolières et faiblesse des infrastructures. Sur fond d’incertitudes sécuritaires au Sahel et de pressions sociales internes, cet appui pourrait être perçu comme une incitation à la rigueur et à la stabilité institutionnelle.
Mais la balle est dans le camp de N’Djamena. La capacité du gouvernement à engager des réformes véritables, à assurer la transparence budgétaire et à apaiser les tensions internes déterminera la portée réelle de ce levier financier. Dans un environnement sous surveillance diplomatique, le FMI joue la carte de l’espoir conditionnel.