Paul Biya en Europe : un déplacement privé qui confirme la stabilité du pouvoir
À moins de trois semaines de l’élection présidentielle du 12 octobre, le président camerounais Paul Biya a quitté Yaoundé pour un court séjour privé en Europe. Une absence maîtrisée qui s’inscrit dans la continuité de sa gouvernance et envoie un signal de stabilité aux partenaires du Cameroun. Un déplacement conforme à la pratique présidentielle Dimanche 21 septembre, le président Paul Biya, 92 ans, a quitté Yaoundé pour un séjour privé en Europe, accompagné de son épouse Chantal Biya et de trois proches collaborateurs de haut rang : Samuel Mvondo Ayolo, Directeur du Cabinet Civil ; Vice-Amiral Joseph Fouda, Conseiller spécial ; Simon Pierre Bikele, Chef du Protocole d’État. Comme à son habitude, la présidence n’a pas précisé la destination ni la durée exacte du voyage. Ce format confidentiel correspond à la gestion coutumière du président, qui alterne présence sur le terrain et gouvernance à distance, selon une organisation rodée. Gouvernance maintenue, institutions fonctionnelles Le départ du président n’interrompt en rien le calendrier électoral. La Commission électorale (ELECAM) poursuit la mise en œuvre des opérations, tandis que les institutions républicaines fonctionnent normalement. Aucun signe de vacance du pouvoir n’est à signaler. « Ce n’est pas un désengagement, mais un repositionnement stratégique », indique un cadre administratif à Yaoundé. L’environnement politique reste stable, même si des tensions persistent dans certaines régions (Nord-Ouest, Sud-Ouest). L’appareil sécuritaire reste pleinement opérationnel. Objectifs possibles du séjour : discrétion et coordination Plusieurs hypothèses crédibles sont avancées sur les objectifs de ce séjour présidentiel : Réactions diplomatiques : prudence et confiance Du côté des partenaires étrangers, la tonalité reste mesurée : À Paris, on suit la situation « sans inquiétude particulière » ; À Bruxelles, l’Union européenne insiste sur « l’importance d’un scrutin apaisé, crédible et transparent » ; Les organisations régionales africaines saluent la stabilité institutionnelle et attendent le bon déroulement du processus électoral. Un message implicite : sérénité avant l’échéance Loin d’un signe de retrait, ce séjour peut être interprété comme une démonstration de confiance dans la solidité du système institutionnel camerounais. Il reflète la volonté du président de gérer le tempo politique avec calme, tout en consolidant les relations extérieures. « Paul Biya n’est pas en repli, il orchestre à sa manière une phase de transition maîtrisée », résume un analyste basé à Addis-Abeba. Un retour attendu, un discours stratégique possible Des sources proches du Cabinet civil indiquent que le président pourrait revenir avant la fin du mois. Il est attendu qu’il prononce un message à la Nation à l’approche du scrutin, réaffirmant : Le séjour privé du président Biya, annoncé avec sobriété, s’inscrit donc dans une logique de continuité politique, de gestion stratégique du pouvoir et d’ouverture diplomatique. À l’heure où le Cameroun entre dans une séquence électorale déterminante, ce déplacement discret renforce le sentiment d’une stabilité bien gardée. À suivre dans les prochains jours :
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