14 octobre 2025

Centrafrique : 10.000 rebelles désarmés grâce au processus DDR

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a annoncé que 10.000 anciens rebelles ont été désarmés au cours des dernières années dans le cadre du programme DDR (Désarmement, Démobilisation et Réintégration). Ce processus a également permis de récupérer 30.000 armes. Ces avancées ont été rendues possibles par la collaboration entre le gouvernement centrafricain et ses partenaires internationaux, notamment dans le cadre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation nationale (APPR) signé en 2019. Lors de la 11e session du Comité stratégique du DDRR à Bangui, le président a indiqué que : 11 des 14 groupes armés signataires de l’APPR ont dissous leurs mouvements ; Les deux autres groupes majeurs restants, l’UPC (Unité pour la paix en Centrafrique) et les 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), sont en voie de dissolution dans le cadre de l’Accord de N’Djamena. Faustin – Archange Touadéra a salué ces progrès comme un signe clair d’évolution vers une paix durable, en insistant sur l’importance de la sécurité, de l’unité nationale et du respect des engagements. La Centrafrique a été marquée par des années de conflits armés ; Le programme DDRR vise à désarmer les combattants, à démobiliser les groupes armés, et à réinsérer les ex-combattants dans la société. Ces chiffres montrent une avancée majeure pour la stabilisation du pays. La dissolution presque complète des groupes armés marque une étape clé dans la sortie de crise.

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Madagascar : Emmanuel Macron garde le silence sur l’exfiltation de Rajoelina

Alors que des rumeurs d’exfiltration du président Rajoelina circulent, Paris appelle au respect de l’ordre constitutionnel dans un pays au bord de l’implosion politique. Une exfiltration sous hypothèse, une île sous tension. Alors que Madagascar s’enfonce dans une crise politico-militaire sans précédent depuis la fin de la Transition de 2009, les spéculations autour d’une éventuelle exfiltration du président Andry Rajoelina par un avion militaire français depuis l’île Sainte-Marie agitent les milieux diplomatiques. Interrogé en marge du sommet pour la paix à Charm el-Cheikh, Emmanuel Macron a botté en touche : « Je ne confirme rien aujourd’hui », a-t-il déclaré, tout en exprimant sa « grande préoccupation » face à la situation dans la Grande Île. Ce refus de confirmer, en langage diplomatique, vaut souvent reconnaissance implicite d’un soutien logistique discret. Une crise multidimensionnelle : sociale, militaire, institutionnelle Le mouvement Génération Z, déclenché le 25 septembre sur fond de pénuries d’eau et d’électricité, a rapidement muté en contestation politique radicale, ciblant directement la légitimité du président malgache. Malgré la dissolution du gouvernement et la nomination d’un cabinet militarisé, la colère populaire s’amplifie. La fracture désormais visible au sein de l’armée – matérialisée par l’insubordination du CAPSAT (unité stratégique) – a transformé la crise en affrontement civilo-militaire. Cette unité a unilatéralement nommé un nouveau chef d’état-major, le général Démosthène Pikulas, défiant l’autorité présidentielle. Pour la présidence, « il s’agit d’une tentative de coup de force ». Réactions régionales : entre inquiétude et prévention L’Union Africaine, par la voix de Mahmoud All Youssouf, a exprimé sa « profonde inquiétude » et appelé « civils et militaires à la retenue, au dialogue, et au respect de la Constitution ». La SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) a convoqué une réunion d’urgence, tandis que les chefs d’État des Comores, de Maurice et d’Afrique du Sud se sont alignés sur une position commune : « préserver l’ordre constitutionnel à Madagascar est une priorité régionale ». Une crise prolongée aurait des effets domino sur la stabiliité de cette région de l’ocean indien. Enjeux géoéconomiques : la stabilité, clef de l’attractivité Madagascar, positionnée stratégiquement sur les grandes routes maritimes indo-pacifiques, est également convoitée pour ses ressources minières stratégiques : nickel, graphite, cobalt, terres rares. Près de 750 millions de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) sont actuellement gelés ou menacés. Le secteur du tourisme, qui reprenait après la pandémie, est à nouveau à l’arrêt. L’agriculture d’exportation (vanille, litchis), principale source de devises, subit également les perturbations. Une jeunesse en éveil, un pouvoir en déclin Le président français Emmanuel Macron a tenu à saluer le rôle des jeunes dans cette crise : « Une jeunesse politisée, qui veut vivre mieux, c’est une très bonne chose ». Mais il met en garde contre toute récupération par des « factions militaires » ou des « ingérences étrangères ». En écho, le collectif Gen Z, qui organise des rassemblements pacifiques Place du 13 mai, annonce une « concertation nationale » dans les prochains jours. Un point de bascule pour la région La crise malgache dépasse largement le cadre national. Elle interroge la résilience des États insulaires face aux chocs internes et externes : pénuries, corruption, tensions militaires, jeunesse mobilisée. Elle questionne aussi la capacité des institutions africaines à prévenir les dérives autoritaires ou les coups d’État rampants. Entre silence stratégique et diplomatie de crise L’exfiltration non confirmée d’Andry Rajoelina pourrait marquer la fin d’un cycle politique ouvert en 2009. La France, traditionnellement influente à Madagascar, semble jouer la carte de la prudence, tandis que l’UA tente de reprendre la main. La fenêtre pour une désescalade existe, mais elle se referme rapidement. « Le pire n’est jamais certain, mais il devient probable quand le silence devient stratégie », glisse un diplomate européen.

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Nicolas Sarkozy incarcéré : Une onde de choc judiciaire à portée mondiale

« L’image d’un ancien chef d’État sous les verrous bouscule les fondements symboliques de la démocratie européenne », selon Dr. Éléonore Galland, spécialiste en droit international et transitions démocratiques Un séisme judiciaire sans précédent Le 21 octobre 2025, pour la première fois dans l’histoire de la République française – et de l’Union européenne – un ancien président élu démocratiquement sera incarcéré dans une prison de droit commun. Nicolas Sarkozy, chef de l’État de 2007 à 2012, entamera une peine de cinq ans de prison ferme à la maison d’arrêt de la Santé, à Paris, après avoir été reconnu coupable de corruption passive, financement illégal de campagne électorale et association de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire dite « libyenne« . Sa condamnation, confirmée le 25 septembre dernier malgré son appel, intervient après plus d’une décennie de procédures judiciaires complexes impliquant des réseaux financiers transnationaux, des transferts d’espèces occultes et la chute de régimes autoritaires au Moyen-Orient. Cette affaire, connectée à la chute du colonel Kadhafi en 2011, mêle enjeux de politique étrangère, finance offshore, et influence diplomatique. Une détention sous haute sécurité, sans privilèges apparents Nicolas Sarkozy sera incarcéré dans le quartier des personnes vulnérables (QPV) de la prison de la Santé, un espace conçu pour protéger les détenus à risque élevé – personnalités politiques, figures médiatiques ou anciens hauts fonctionnaires. Comme d’autres avant lui (Patrick Balkany ou Claude Guéant), il sera isolé du reste des détenus, dans une cellule de 9 m² équipée d’une douche, d’un réfrigérateur et d’une télévision, conformément aux standards post-rénovation. Selon l’administration pénitentiaire, ce n’est pas un régime de faveur, mais une nécessité sécuritaire. L’ancien président aura droit à trois visites familiales par semaine, des parloirs avec ses avocats, une promenade quotidienne d’une heure dans une cour séparée, et sera surveillé lors de tous ses déplacements internes. Une incarcération aux effets systémiques Cette détention dépasse le simple cadre pénal. Sur le plan géopolitique, elle fragilise l’image de la France comme bastion de la stabilité démocratique. Pour plusieurs observateurs internationaux, la sanction judiciaire d’un ex-chef d’État occidental pour des faits de corruption liés à des puissances étrangères est un avertissement sur les vulnérabilités institutionnelles en Europe, notamment face aux logiques de soft power financier et d’ingérences. Sur le plan économique, l’affaire met en lumière les zones grises du financement politique international, où convergent services de renseignement, multinationales et intérêts pétroliers. L’affaire Sarkozy soulève également des questions sur la gestion post-conflit en Libye et sur les responsabilités occidentales dans les transitions autoritaires. La République face à elle-même Politiquement, cette incarcération symbolise le retour d’une justice indépendante, capable de juger même les plus puissants. Mais elle marque aussi une fracture dans la confiance envers les élites, et pourrait nourrir la défiance populiste à l’approche des élections européennes de 2026. À droite, certains dénoncent une « instrumentalisation politique » de la justice. À gauche, on y voit la victoire d’un État de droit réaffirmé. En toile de fond, cette affaire pose une question stratégique majeure : jusqu’où une démocratie peut-elle juger ses anciens dirigeants sans fragiliser sa propre légitimité ? « L’incarcération de Sarkozy n’est pas seulement un acte judiciaire ; c’est un signal d’alarme lancé aux démocraties occidentales sur la nécessité d’une transparence structurelle dans le financement politique » ? souligne Alexandre Adler, politologue et ancien conseiller en stratégie internationale Prochaine échéance : La cour d’appel devra statuer sur une éventuelle demande de libération conditionnelle dans un délai de deux mois. L’issue pourrait influencer durablement la perception du pouvoir judiciaire français dans le monde.

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