Politique & Gouvernance

Vacances sans SIDA 2025 : Les jeunes du Cameroun s’engagent pour un avenir sans VIH »

Dans un élan de solidarité et d’engagement, la campagne « Vacances sans SIDA » a été lancée hier, mobilisant des milliers de jeunes Camerounais pour lutter contre le VIH/SIDA. Cet événement phare vise à sensibiliser les jeunes âgés de 15 à 25 ans sur les dangers du virus et à promouvoir des comportements responsables, avec un objectif ambitieux : zéro nouvelle infection d’ici 2030. Un impact mesurable Lors de la dernière édition en 2024, plus de 3,1 millions de jeunes ont été touchés par la campagne. Grâce à l’aide de 852 pairs éducateurs, 24 500 personnes ont été dépistées, et 95 % des cas positifs ont pu accéder à un traitement. Pour cette année, les organisateurs visent 1 million de jeunes informés et 15 000 dépistages prévus dans tout le pays, sans oublier la distribution de 50 000 supports d’information. Une détermination partagée Linda Manga, ambassadrice de la campagne, a déclaré : « Ce n’est pas seulement une campagne de sensibilisation, c’est un appel à l’action. Nous devons protéger notre génération ». De son côté, Samuel, un pair éducateur, a souligné l’importance de l’éducation : « Une prise de conscience est essentielle. La lutte contre le VIH est l’affaire de tous, et chaque jeune doit jouer un rôle actif ». Les défis à relever La consommation d’alcool et de stupéfiants parmi les jeunes augmente le risque de transmission du VIH. Face à cela, les organisateurs insistent sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation. La campagne se déroulera à travers tout le territoire national, utilisant des plateformes numériques pour atteindre un maximum de jeunes. Avec « Vacances sans SIDA », le Cameroun pose une pierre angulaire dans la lutte contre le VIH/SIDA, affirmant que la santé de la jeunesse est l’affaire de tous. Unissons nos efforts pour un avenir sans VIH !

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La Journée internationale de la femme africaine : vision et réalité au Cameroun

Un élan de reconnaissance. Chaque année, le 31 juillet, la Journée Internationale de la Femme Africaine est célébrée à travers le continent. Instituée pour honorer les contributions des femmes à l’histoire et au développement de l’Afrique, cette journée vise également à sensibiliser sur les défis persistants que rencontrent les femmes dans divers secteurs, notamment l’éducation, la santé, et l’économie. Une célébration engagée en Afrique centrale En Afrique centrale, cette journée est marquée par des événements variés, tels que des conférences, des ateliers et des activités culturelles. Ces initiatives mettent en lumière les luttes des femmes pour leurs droits et leur émancipation. Au Cameroun, par exemple, des organisations non gouvernementales, ainsi que des institutions gouvernementales, organisent des campagnes de sensibilisation pour aborder des thématiques comme la violence basée sur le genre, l’accès à l’éducation et l’autonomisation économique. Au cœur des activités au Cameroun Au Cameroun, la journée est souvent ponctuée par des discours de personnalités politiques sur l’importance de l’égalité homme-femme. En 2023, par exemple, le ministre des Droits des Femmes a souligné que « l’éducation des filles est la clé du développement durable ». Des marches, des expositions et des forums sont également organisés pour donner une voix aux femmes et promouvoir leurs contributions à la société. Les femmes rurales, qui représentent une part significative de la population, sont souvent mises en avant. Des programmes sont spécialement conçus pour les former dans des domaines tels que l’agriculture durable et l’entrepreneuriat, favorisant ainsi leur intégration dans l’économie locale. Vers une amélioration de la situation Malgré les avancées, de nombreux défis subsistent. Les taux d’alphabétisation et d’accès à des soins de santé de qualité restent inégaux, et la violence à l’égard des femmes demeure un problème majeur. La célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine représente donc non seulement un moment de fête, mais aussi une opportunité de renouveler les engagements en faveur de l’égalité et de rappeler l’importance de poursuivre les efforts pour un avenir meilleur pour les femmes en Afrique centrale, et plus spécifiquement au Cameroun.

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Côte d’Ivoire : Ouattara, une nouvelle candidature et des opposants invisibles

Entre silence international et résignation intérieure, une démocratie sous contrôle. L’annonce officieuse d’une nouvelle candidature du président Alassane Ouattara à la présidentielle de 2025 relance le débat sur la longévité politique en Afrique de l’Ouest. À 83 ans, le chef de l’État ivoirien semble prêt à briguer un quatrième mandat, dans un climat politique marqué par l’affaiblissement de l’opposition et la normalisation du pouvoir. Depuis la présidentielle controversée de 2020, où la candidature de Ouattara avait déjà suscité des tensions (avec plus de 85 morts lors des affrontements), l’opposition peine à se structurer. Henri Konan Bédié est décédé, Laurent Gbagbo reste marginalisé malgré son retour, et les figures émergentes manquent d’assise populaire et de relais institutionnels. « L’espace politique est verrouillé, la contestation se mue en résignation », confie un analyste politique basé à Abidjan. Un silence stratégique des partenaires occidentaux La France, traditionnel partenaire, observe une position prudente, préférant la stabilité à l’incertitude démocratique. Paris mise sur la coopération sécuritaire et économique (avec plus de 3,5 milliards d’euros d’échanges commerciaux bilatéraux en 2023), tout en évitant les critiques frontales. Côté Union européenne, aucune déclaration officielle n’a été formulée, malgré des alertes d’ONG sur les risques de dérive autoritaire. Les États-Unis, concentrés sur le Sahel, adoptent une posture minimaliste, saluant la « stabilité économique » sans évoquer la gouvernance politique. Une démocratie à géométrie variable Ce nouveau tournant soulève des questions géopolitiques sur l’évolution des modèles politiques en Afrique francophone. Alors que le discours panafricaniste et anti-français se radicalise dans les pays sahéliens, la Côte d’Ivoire incarne une forme de stabilité dirigée, tolérée voire soutenue par les partenaires occidentaux, malgré les inquiétudes sur l’alternance. « Le risque, c’est que cette succession de mandats installe un précédent durable dans une région déjà en tension institutionnelle », analyse la chercheuse Véronique Aubert, du Centre d’études diplomatiques de Genève. La candidature d’Alassane Ouattara pourrait ainsi renforcer les frustrations démocratiques, nourrir les discours populistes et accentuer le désenchantement des jeunesses africaines vis-à-vis des processus électoraux. Noël Ndong

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Fin de l’USAID : un séisme silencieux et un basculement géopolitique pour l’Afrique centrale

Cameroun, Tchad, RDC : entre vide stratégique américain et montée en puissance de nouveaux acteurs globaux. Le 1er juillet 2025, le démantèlement de l’USAID (United States Agency for International Development) est devenu effectif. Cette décision, annoncée dès février par l’administration Trump, a entraîné la suppression de 83 % des programmes mondiaux de l’agence. Pour l’Afrique subsaharienne, c’est un séisme : la région absorbait près de 40 % du budget annuel de l’USAID, soit près de 7,5 milliards USD en 2023. Le Cameroun, le Tchad, la RDC, la Centrafrique ou encore le Congo-Brazzaville sont directement impactés. Une onde de choc multisectorielle Au Cameroun, plus de 127 projets étaient en cours en 2024, principalement dans les secteurs de la santé (38 %), de l’éducation (21 %) et du renforcement de la gouvernance locale (17 %). En 2022, l’USAID y finançait encore l’achat de 4,2 millions de doses de vaccins pédiatriques, soutenait 43 ONG locales et contribuait à plus de 18 % des fonds extérieurs de la lutte contre le VIH/Sida. « Le retrait américain fragilise des systèmes déjà précaires et crée un vide que d’autres puissances chercheront à combler », avertit le politologue camerounais Jean-Paul Nlo’o. Risques stratégiques et basculement d’influence Ce désengagement marque un recul net du soft power américain au profit d’acteurs comme la Chine, présente à travers ses infrastructures sanitaires, ou la Russie, via la formation sécuritaire et la coopération militaire. En intelligence économique, cette situation rebat les cartes : Vers une résilience sous contrainte Les économies locales, déjà marquées par l’informalité (près de 85 % de l’emploi au Cameroun), doivent s’adapter. En l’absence d’USAID, des mécanismes « plan B » s’activent : « Le prochain gouvernement camerounais devra repositionner l’aide au développement comme un levier d’influence et d’attractivité, pas uniquement un filet social », estime Mireille Ngako, experte en intelligence économique à Yaoundé. Proposition de réponses Une stratégie nationale de repositionnement pourrait inclure : En définitive, la fin de l’USAID ne doit pas être vue uniquement comme une crise, mais comme un test de résilience stratégique pour l’Afrique centrale, et une fenêtre d’opportunité pour redéfinir ses partenariats internationaux. Noël Ndong

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Présidentielle 2025 au Cameroun : les premières contestations électorales déposées

Entre recours juridiques et débat démocratique, le Conseil constitutionnel face à sa mission d’arbitre impartial À la suite de la publication de la liste définitive des 13 candidats retenus pour la présidentielle du 12 octobre 2025, plusieurs recours ont été déposés au Conseil constitutionnel. Ces requêtes, formulées dans les délais légaux, reflètent à la fois la vivacité du pluralisme politique et les tensions persistantes autour de l’interprétation des règles électorales. Parmi les recours les plus médiatisés figure celui de Léon Theiller Onana, conseiller municipal à Monatélé et militant du parti au pouvoir, le RDPC. Il conteste la régularité de la procédure d’investiture du président sortant Paul Biya, tout en sollicitant la suspension de deux membres du Conseil constitutionnel, invoquant une possible incompatibilité. Une démarche rare au sein des rangs du RDPC, qui suscite attention et prudence. Bertin Kisop, président du Cameroon Party for Social Justice (CPSJ), a quant à lui déposé trois requêtes : l’une visant l’invalidation d’une candidature concurrente, l’autre contestant son propre rejet, et la dernière s’interrogeant sur la composition actuelle du Conseil constitutionnel. Si ses demandes soulèvent des points de droit, elles traduisent aussi le besoin d’une meilleure transparence dans la communication institutionnelle. Deux autres candidats recalés – Bessiping (REFERE) et André Dibamou (Jeunesse Démocratique du Cameroun) – demandent la réhabilitation de leurs candidatures, évoquant des difficultés administratives, notamment dans l’obtention ou la validation des pièces requises. Conformément à la loi, le Conseil constitutionnel a dix jours pour statuer sur les recours. Son rôle d’arbitre indépendant est plus que jamais scruté, alors que l’enjeu principal reste la crédibilité du processus électoral et la confiance des électeurs. Ces premières requêtes signalent l’importance d’un dialogue continu entre institutions, partis politiques et citoyens, pour que l’élection présidentielle de 2025 soit non seulement régulière, mais aussi perçue comme légitime par l’ensemble des acteurs. Noël Ndong

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Afrique subsaharienne : la suspension de VOA rebat les cartes de l’écosystème médiatique

Entre vide informationnel local et recomposition stratégique mondiale, l’arrêt de Voice of America interroge sur la place des médias internationaux dans les démocraties fragiles. La suspension en mars 2025 des programmes de Voice of America (VOA) en Afrique subsaharienne marque une rupture symbolique et opérationnelle dans le paysage médiatique du continent. Radio publique américaine diffusant depuis 62 ans en Afrique, VOA avait tissé un réseau de plus de 1 000 partenariats avec des radios communautaires, fournissant des contenus multilingues, des formations et une couverture régionale souvent perçue comme équilibrée. « Dans certaines régions, VOA offrait un contrepoids aux récits officiels, tout en maintenant une ligne éditoriale respectueuse des équilibres locaux », estime un chercheur au Centre africain des médias de Dakar. Cependant, la suspension — justifiée à Washington par des impératifs budgétaires et des réformes internes — ne signifie pas nécessairement un abandon de l’Afrique. Des consultations seraient en cours au sein de l’administration américaine pour redéfinir les priorités de la diplomatie publique, dans un contexte où les budgets de l’aide extérieure font l’objet de tensions croissantes. Radios communautaires sous pression, mais pas sans alternatives Dans des pays comme la RDC, le Niger ou le Zimbabwe, l’absence de programmes VOA a temporairement désorganisé les grilles de certaines stations. Des journalistes ont été remerciés, et des créneaux sont restés vacants. Mais dans d’autres cas, des initiatives locales ont émergé pour combler le vide : partenariats avec des ONG, relance de contenus produits localement, ou montée en puissance d’acteurs régionaux comme la BBC Afrique, RFI, ou des radios panafricaines. « VOA n’était pas la seule source d’information fiable. Elle était importante, mais son retrait oblige à repenser la production locale et la formation des journalistes », nuance un directeur de station communautaire au nord du Cameroun. Enjeux géopolitiques : vers une recomposition du soft power L’arrêt de VOA intervient dans un moment de recomposition du paysage médiatique mondial. La montée en puissance de médias non-occidentaux comme CGTN (Chine), Sputnik (Russie) ou TRT Afrique (Turquie) redéfinit les équilibres d’influence. Dans ce contexte, certains observateurs estiment que la fin de la diffusion VOA pourrait, à terme, stimuler la diversification des voix médiatiques sur le continent, y compris celles issues de la société civile africaine. « L’Afrique a longtemps été une terre de réception médiatique. C’est peut-être l’occasion d’encourager une souveraineté éditoriale plus affirmée », analyse une experte des médias au CODESRIA (Sénégal). Noël Ndong

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Ciel africain sous pression : quand la fiscalité freine la connectivité du continent

L’Afrique vole à contre-courant. Alors que le monde investit dans la fluidité du transport aérien pour stimuler commerce, diaspora et tourisme, une étude de l’AFRAA (Association des Compagnies Aériennes Africaines) révèle que plusieurs pays africains étranglent leur ciel sous le poids de taxes et redevances excessives. Le constat est sans appel : le Gabon (297,7 $) et la Sierra Leone (294 $) imposent les plus fortes charges aériennes du continent, loin devant la moyenne africaine (68 $). Neuf des dix pays les plus chers se situent en Afrique de l’Ouest et centrale, soulignant une fracture géoéconomique inquiétante. À l’inverse, la Libye (1,3 $), le Malawi (5 $) ou encore l’Algérie (9,8 $) offrent des conditions bien plus compétitives. Enjeu stratégique : la compétitivité régionale. Ces déséquilibres minent les efforts d’intégration régionale et de ZLECAf. Le surcoût des billets dissuade les compagnies internationales, affaiblit les flux touristiques et restreint la mobilité intra-africaine. Paradoxalement, les régions les plus fiscalement agressives génèrent le moins de trafic aérien. Un modèle économique à revoir Le rapport accuse plusieurs États d’utiliser la fiscalité aérienne pour boucher leurs déficits budgétaires, au mépris des principes de l’OACI (transparence, proportionnalité, consultation). Cette approche non soutenable pénalise l’ensemble du secteur : le continent perd chaque année des milliards de dollars en opportunités économiques. Des réformes urgentes L’Afrique du Nord, avec des redevances faibles et une forte connectivité, incarne une alternative viable. La réussite de hubs comme Casablanca, Le Caire ou Alger montre que croissance et fiscalité modérée peuvent coexister. L’aviation devrait être un levier de développement, non un luxe. Sans harmonisation continentale des taxes aériennes, l’Afrique risque de rester au sol dans la course à la mobilité globale. Les États doivent choisir : perpétuer un modèle court-termiste ou libérer leur ciel pour une croissance durable. Noël Ndong

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Présidentielle 2025 au Cameroun : l’exclusion de Maurice Kamto, entre manœuvres juridiques et ambiguïtés politiques

L’alliance MRC-MANIDEM mise à l’épreuve du droit électoral. La candidature de Maurice Kamto, figure majeure de l’opposition camerounaise, n’a pas été retenue par le Conseil électoral d’Élections Cameroon (Elecam) dans la liste officielle des candidats à la présidentielle du 12 octobre 2025. Cette décision, très commentée, suscite à la fois incompréhension et débats quant à ses fondements juridiques et politiques. Si le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), aujourd’hui présidé par Mamadou Mota, a dénoncé une exclusion « calculée », le contexte institutionnel révèle une situation plus complexe que ne laisse supposer une lecture purement politique. Une stratégie alternative risquée : du MRC au MANIDEM Écarté des élections législatives de 2020 pour des raisons similaires, Maurice Kamto a choisi en 2025 de se faire investir par un autre parti légalement reconnu, le MANIDEM (Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie), afin de contourner les obstacles liés au statut juridique contesté du MRC auprès du Ministère de l’Administration Territoriale. Mais cette stratégie a fini par se retourner contre lui. Le Conseil électoral a évoqué une « pluralité d’investiture » concernant le MANIDEM – le ministère ayant enregistré un autre nom de président pour le même parti, ce qui aurait créé un conflit d’autorité sur la signature de la candidature du Pr Maurice Kamto. Le MRC, dans sa déclaration, accuse le ministre Atanga Nji d’avoir orchestré une modification unilatérale des données officielles du parti, ce qui rendrait la procédure de dépôt invalide. Entre droit électoral et tactique politique Sur le plan du droit électoral, Elecam affirme avoir appliqué les textes en vigueur, notamment ceux relatifs à la cohérence des documents d’investiture et à l’unicité de candidature par parti. En l’absence de clarification formelle entre les différentes ailes du MANIDEM, l’organe électoral a préféré écarter le dossier plutôt que de l’invalider a posteriori. Toutefois, cette décision n’est pas sans conséquences politiques. Elle pourrait renforcer le sentiment, chez une partie de l’opinion, que les institutions électorales restent fortement politisées, dans un contexte où le président sortant Paul Biya est en course pour un nouveau mandat. Un recours encore possible, mais une marge étroite Le MRC a annoncé un recours devant le Conseil constitutionnel, avec l’espoir d’un repêchage juridique. Toutefois, les chances de succès sont minces, à en juger par la jurisprudence constante du Conseil, souvent alignée sur les positions d’Elecam. À noter également que le délai légal pour statuer est bref – quelques jours après la notification du rejet. Un signal d’alerte plus qu’une surprise Si l’exclusion de Maurice Kamto peut apparaître comme un coup dur pour le pluralisme politique, elle s’inscrit aussi dans un contexte de tensions institutionnelles persistantes entre opposition et appareil d’État. Elle révèle les limites de la stratégie juridique indirecte adoptée par Maurice Kamto et les failles du système d’enregistrement au Cameroun. Plus qu’un incident isolé, cette affaire relance les débats sur la réforme des institutions électorales, la transparence de l’administration territoriale, et la nécessité d’un consensus national sur les règles du jeu démocratique. Noël Ndong Correspondance d’ELECAM au Pr Maurice Kamto

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Cameroun/Présidentielle 2025: ELECAM valide 13 candidatures, Maurice Kamto recalé

Le Conseil Électoral d’Élections Cameroon (ELECAM) a publié ce jour la liste officielle des candidats retenus pour l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025. Sur les 84 dossiers reçus, 13 candidatures ont été validées, dont celles de Paul Biya (RDPC), Cabral Libii (PCRN), Joshua Osih (SDF) ou encore Patricia Tomaino Ndam Njoya (UDC), de Bello Bouba Maïgari (UNDP), et de Issa Tchitoma Bakari (FSNC). En revanche, la candidature très attendue de Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), roulant sous la bannière du Manidem, a été rejetée, le Conseil évoquant des irrégularités dans son dossier. Cette exclusion suscite déjà de vives réactions dans le paysage politique national. Cette résolution, adoptée à l’unanimité par le Conseil, marque le début officiel du compte à rebours électoral. Les candidats retenus représentent une diversité politique notable, mêlant figures historiques et nouvelles ambitions. Liste des candidats (par ordre alphabétique) : Noël Ndong

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Cameroun : l’État en alerte maximale contre la cyber-ingérence électorale

À moins de trois mois de la présidentielle, Yaoundé annonce la « tolérance zéro » face aux tentatives de manipulation numérique, de sabotage informatique et de déstabilisation du processus électoral. Le Cameroun entre dans la zone rouge de son cycle électoral. Alors que la présidentielle d’octobre 2025 s’annonce décisive, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a tapé du poing sur la table. Dans un communiqué officiel publié le 25 juillet, il a averti que toute tentative de perturber l’intégrité du processus électoral – par le piratage, la désinformation ou la manipulation numérique – sera traitée avec une sévérité maximale. « Le gouvernement de la République ne tolérera, sous aucun prétexte, la moindre atteinte à l’intégrité, à la transparence et à la sérénité du processus électoral en cours », a déclaré le ministre, s’adressant tant à l’opinion nationale qu’internationale. Au cœur de l’alerte : une tentative de piratage des bases de données du ministère, visant à introduire un nom illégal dans le fichier électoral. Qualifié de « sabotage informatique », cet acte est perçu comme une attaque directe contre les institutions républicaines. Les enquêtes mobilisent actuellement les services spécialisés, avec un appui de partenaires techniques internationaux. Le MINAT cible aussi les campagnes de haine, les fake news et les injures en ligne, notamment contre les institutions et les familles des officiels. « Cet acte malveillant fera l’objet de sanctions exemplaires. L’impunité ne sera ni tolérée, ni acceptée », a insisté Paul Atanga Nji. Au-delà de l’affaire ponctuelle, le gouvernement camerounais place cette réponse dans une stratégie plus large de défense de la souveraineté numérique et électorale, dans une région secouée par des épisodes récents de cyber-ingérence (Nigeria, Tchad, RDC). Alors que la publication des listes officielles de candidats par ELECAM est attendue dans les jours à venir, la vigilance sera renforcée à tous les niveaux : logistique électorale, surveillance des contenus numériques, cybersécurité des bases de données, et contrôle des narratifs publics. Dans un contexte international où la stabilité des régimes est souvent ciblée par des menaces hybrides, Yaoundé veut envoyer un signal fort : la régularité du scrutin est un enjeu de souveraineté, de sécurité et de légitimité institutionnelle. FICHE COMPARATIVE – Dispositifs de lutte contre la cybercriminalité électorale en Afrique centrale (2024–2025) Pays Cadre légal dédié Autorité compétente Mesures spécifiques électorales Niveau de surveillance Partenaires techniques Cameroun Loi sur la cybersécurité (2010), Code pénal, décret 2020/163 Agence nationale des technologies de l’information (ANTIC), MINAT, DGSN Suivi des réseaux sociaux, traque des faux profils, détection de fausses listes électorales, poursuites judiciaires, surveillance du Cloud MINAT Élevé (surtout en période électorale) Interpol, Union européenne, Huawei, Microsoft, ELECAM Gabon Loi 001/2019 sur la cybersécurité ANINF, Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) Blocage préventif de certains sites, veille électorale numérique, filtrage du contenu en période électorale Moyen à élevé OIF, China Telecom, AfriNIC Congo-Brazzaville Loi 002-2020 sur la cybersécurité Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) Formation des juges électoraux au cyberdroit, alerte sur les manipulations numériques, mise sous surveillance des serveurs publics Moyen France (ANSSI), Huawei, ONUDC Tchad Ordonnance 007/PR/2022 sur la cybersécurité ANSC (Agence nationale de sécurité des communications), Agence électorale nationale Ciblage des fake news, encadrement des cyber-activistes politiques, saisie de matériel de campagne numérique suspect Faible à moyen OIF, CEDEAO, Russie (via partenariats technologiques) Centrafrique Loi 18/006 sur la cybersécurité, Code pénal Ministère de l’Économie numérique, ANE (Autorité nationale des élections) Alerte sur les deepfakes, filtrage de messages anti-institutionnels pendant le scrutin, faible capacité de détection automatique Faible Union africaine, Agence numérique française (AFD) Guinée équatoriale Loi 2021/13 sur la cybercriminalité Direction générale de la cybersécurité (DGCS), armée Surveillance militaire du web, filtrage des plateformes d’opposition, blocages temporaires de réseaux sociaux pendant les élections Très élevé (contrôle étatique) Chine, Russie, Arabie Saoudite (via partenariats bilatéraux) Noël Ndong

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