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Coupes budgétaires américaines : l’Afrique en première ligne face à la réduction des opérations de paix

Les opérations de maintien de la paix des Nations unies, particulièrement actives en Afrique, subissent de plein fouet les coupes budgétaires décidées par l’administration Trump. La semaine dernière, près de 4,9 milliards de dollars d’aide étrangère ont été annulés, dont 800 millions initialement destinés aux missions de paix. Une décision qui inquiète fortement l’ONU, alors que la moitié de ces opérations se déroulent sur le continent africain. Parmi les missions menacées, la Monusco, déployée dans l’est de la République démocratique du Congo, pourrait perdre 4 000 casques bleus, soit un tiers de ses effectifs. Le Soudan du Sud et la Centrafrique sont également concernés. Ces réductions pourraient avoir des conséquences dramatiques sur la protection des civils dans ces zones à haut risque. L’administration américaine justifie sa décision en dénonçant les échecs des missions, des affaires de corruption, ainsi que des abus commis par certains soldats de la paix, notamment en RDC et en Centrafrique. Washington accuse également l’ONU de mauvaise gestion financière, détournant selon elle les fonds destinés à la sécurité. Face à cette crise, l’ONU lance le plan d’austérité « ONU 80 » incluant le gel des embauches, des réductions de dépenses, et la suspension de certaines activités. De plus, la mission de l’Union africaine en Somalie (Aussom), en lutte contre les terroristes d’al-Shebab, reste sans financement solide après le retrait du soutien américain. Alors que les conflits se multiplient sur le continent, cette baisse du financement international pourrait fragiliser davantage des régions déjà instables.

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Remittances : la manne invisible qui redessine l’économie africaine

Les transferts de fonds des diasporas africaines dépassent désormais l’aide publique au développement et l’investissement direct étranger. Et pourtant, leur potentiel structurel reste largement inexploité. Enquête sur un levier économique sous-estimé. 168 milliards de dollars. C’est le montant que pourraient atteindre les transferts de fonds vers l’Afrique d’ici 2043, selon une étude prospective de l’Institut pour les Études de Sécurité (ISS). Si ce scénario se concrétise, il placerait les remittances comme l’un des principaux moteurs du développement économique du continent, loin devant l’aide internationale et parfois même les investissements directs étrangers. Et pourtant, cette manne financière reste encore mal canalisée, peu intégrée aux circuits formels, et surtout politiquement sous-exploitée. Une source de financement stable… mais négligée En 2024, les envois de fonds des diasporas africaines ont atteint un niveau record de 95 milliards de dollars. Ces flux, répartis entre consommation familiale, dépenses de santé, frais scolaires et microprojets économiques, représentent 5,1 % du PIB africain contre 3,6 % en 2010. Dans des pays comme le Kenya, la Gambie, ou encore le Nigeria, les remittances représentent un filet de sécurité sociale parallèle. En Somalie, au Libéria ou au Soudan du Sud, elles atteignent parfois plus de 10 % du PIB, devenant un pilier économique vital dans des contextes d’effondrement étatique ou de dépendance humanitaire. Mais contrairement à l’investissement direct étranger – concentré sur les infrastructures, les matières premières ou les zones urbaines – les transferts de fonds irriguent directement les ménages, en milieu rural comme urbain, et répondent à des besoins quotidiens immédiats. Pourquoi cette puissance financière reste informelle Malgré leur poids économique, près de la moitié des remittances circulent encore en dehors des circuits bancaires formels. En cause : les coûts élevés de transfert (jusqu’à 8 % en moyenne sur le continent), des réseaux financiers peu accessibles, notamment en zones rurales, et une méfiance historique vis-à-vis des institutions bancaires. Les systèmes informels, les hawalas, ou les transferts en espèces persistent, rendant ces flux difficiles à tracer, hors de portée des politiques fiscales, et peu mobilisables pour l’investissement structurant. Fintech, mobile money et ambitions panafricaines Un vent de changement souffle pourtant. Grâce à la montée en puissance des fintech africaines et des services de mobile money, les transferts transfrontaliers deviennent plus rapides, moins chers et plus accessibles. Des plateformes comme M-Pesa, Wave, Chipper Cash ou Eversend redéfinissent les circuits traditionnels. À l’échelle continentale, le système de paiement PAPSS (Pan-African Payment and Settlement System), soutenu par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), vise à unifier les corridors de transfert, en réduisant la dépendance au dollar et aux systèmes de compensation occidentaux. Mais malgré ces innovations, peu de pays africains ont mis en place une véritable stratégie nationale sur les remittances, au-delà de simples statistiques. Le double défi : canaliser sans contrôler L’enjeu n’est pas seulement technique. Il est politique et géoéconomique. Certaines nations expérimentent des obligations « diaspora », ou des incitations fiscales à l’investissement communautaire, notamment dans l’immobilier ou les PME. D’autres étudient la création de fonds d’épargne transnationaux ou de polices d’assurance adossées aux envois réguliers. Mais la tentation du contrôle étatique, notamment par la fiscalité ou la régulation excessive, pourrait décourager les diasporas. À cela s’ajoute le risque d’exposition aux chocs économiques mondiaux : inflation, récession dans les pays d’accueil (Europe, États-Unis, Golfe), ou instabilité monétaire. La cybersécurité devient également un enjeu critique à mesure que les flux se numérisent. Intra-Afrique : une dynamique méconnue mais en plein essor Fait notable : près de 20 milliards de dollars de transferts intra-africains ont été enregistrés en 2023. Cette évolution traduit l’essor des migrations régionales Sud-Sud, et le rôle croissant des pays comme l’Afrique du Sud, le Gabon ou la Côte d’Ivoire comme nouvelles terres d’accueil de travailleurs ouest et centrafricains. C’est aussi une opportunité : penser la migration africaine non plus comme un problème, mais comme une ressource économique structurante. Transformer l’informel en pouvoir économique Les remittances ne doivent plus être vues comme un « revenu de secours », mais comme un levier stratégique de transformation économique. Pour cela, les États africains doivent : À l’heure où l’aide internationale s’essouffle et où les dettes explosent, les diasporas africaines pourraient bien représenter le capital politique et économique le plus fiable du continent. À condition de leur tendre la main.

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France‑Cameroun : Paris salue Biya, une relation stratégique plus que jamais calibrée

« Paul Biya m’est apparu comme un homme d’État qui tient véritablement les manches du pays », confie Thierry Marchand, au terme d’une audience empreinte de respect et d’enjeu, marquant son engagement à bâtir une relation « adaptée au XXIᵉ siècle ». Un au revoir symbolique, un partenariat recalibré Le 29 août 2025, au Palais de l’Unité, Paul Biya a reçu Thierry Marchand, ambassadeur de France en fin de mission. Cette audience, dense et feutrée, a permis d’esquisser les contours d’un partenariat bilatéral solide, multiforme et empreint de réciprocité. Politique, économique, culturel, sécuritaire : les domaines évoqués témoignent d’une volonté partagée d’asseoir les relations sur de nouveaux piliers. Thierry Marchand souligne qu’il a retrouvé un président conscient, informé et résolu, prêt à se lancer dans une nouvelle campagne présidentielle – une illustration de la posture de stabilité que Paris valorise chez son homologue camerounais. Géopolitique et diplomatie stratégique Cette transition diplomatique s’inscrit dans une reconfiguration du partenariat France–Cameroun, autrefois asymétrique, désormais pensé comme une tresse tissée de lucidité, d’amitié et de coopération adaptative. La visite d’adieu de l’ambassadeur intervient dans un contexte africain où les États ré-évaluent leurs alliances. Le Cameroun, avec sa stabilité relative, sa position stratégique en Afrique centrale, et ses atouts portuaires et sécuritaires, demeure un pilier pour les intérêts français dans la région. Coopération économique et mémoire partagée Marchand incarne aussi cette volonté française de co-construire des initiatives durables : qu’il s’agisse de visa simplifiés pour les alumni camerounais, d’investissements économiques – plus de 200 entreprises françaises opèrent localement-, ou encore du financement par an, à hauteur de 200 millions d’euros, dans le cadre des dispositifs du C2D (Contrat de Désendettement et Développement). Sur le plan mémoriel, la remise du rapport de la commission mixte (historique 1945–1971) constitue un jalon fort, phase décisive de « thérapie collective » selon les mots mêmes de l’ambassadeur. Ces travaux ont été remis à Emmanuel Macron en janvier 2025 dans un effort de transparence et de réconciliation historique. Sécurité, enjeux globaux et diplomatie multiforme L’entretien au Palais d’Étoudi a également permis de s’inscrire dans une actualité mondiale tourmentée : crises sécuritaires en Europe, au Moyen-Orient comme en Afrique ont été évoquées durant 90 minutes d’échanges bilatéraux approfondis. Une dimension qui souligne l’importance stratégique du Cameroun pour la diplomatie française, notamment dans un monde multipolaire et fracturé. Une relation Biya–France marquée par la continuité diplomatique Depuis François Mitterrand jusqu’à Emmanuel Macron, la relation entre la France et Paul Biya s’est articulée autour de la stabilité comme boussole. François Mitterrand le considérait comme un « homme de dialogue » ; Jacques Chirac comme un garant de la francophonie ; Sarkozy fut plus distant, tandis que Emmanuel Macron, depuis 2022, a tenté d’opérer un aggiornamento mémoriel et stratégique. Mais le fond reste inchangé : le soutien français ne vise pas une alternance, mais une transition contrôlée.

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L’Afrique face à sa pire crise alimentaire depuis des décennies

L’Afrique est confrontée à une crise alimentaire d’une ampleur sans précédent. Plus de 282 millions de personnes, soit plus d’un Africain sur cinq, sont aujourd’hui touchées par la faim, selon Gilbert Phiri, coordinateur principal de l’Initiative Faim Zéro pour l’Afrique à la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Dans un entretien accordé lundi, l’expert a mis en garde contre une détérioration rapide de la sécurité alimentaire, accentuée par une combinaison de facteurs : chocs climatiques, conflits persistants et instabilité économique. «  L’Afrique est frappée de plein fouet. La sécheresse en Afrique australe, les conflits dans la Corne de l’Afrique et l’inflation généralisée aggravent une situation déjà critique », a-t-il déclaré. Une urgence continentale Les chiffres sont alarmants. En Afrique de l’Ouest et du Centre, 52 millions de personnes seront menacées de faim pendant la période de soudure de 2025, un record historique. En Afrique australe, des pays comme le Zimbabwe, la Zambie, le Malawi ou la Namibie enregistrent jusqu’à 40 % de leur population en insécurité alimentaire aiguë. La Corne de l’Afrique est également en alerte : plus de 69 millions de personnes y sont confrontées à une faim aiguë, selon les données du FSNWG (Groupe de travail sur la sécurité alimentaire et la nutrition). Le Rapport mondial sur les crises alimentaires 2025 confirme que plus de 85 millions de personnes sont affectées dans cette région, incluant le Soudan et le Soudan du Sud. La malnutrition infantile explose Autre indicateur inquiétant : la malnutrition infantile atteint des sommets. Dans plusieurs pays, un enfant sur trois est sous-alimenté. La Somalie affiche les taux les plus élevés, suivie du Tchad, de la Zambie, de l’Ouganda, du Kenya et de la Guinée-Bissau. « Cette situation n’est pas une fatalité. Mais il est urgent d’agir », insiste Gilbert Phiri. Vers des solutions durables Pour la FICR, sortir de cette crise ne pourra pas se faire uniquement par l’aide humanitaire d’urgence. Il faut des investissements structurants : renforcer les systèmes alimentaires locaux, améliorer la résilience climatique, soutenir les communautés rurales, et garantir une meilleure coordination internationale. « Sans une action mondiale rapide et coordonnée, des millions de vies sont en jeu », alerte le coordinateur régional. Alors que la faim progresse, le continent africain est à un tournant décisif. Entre réponses humanitaires et politiques agricoles ambitieuses, l’enjeu est de taille : garantir à long terme la souveraineté alimentaire de l’Afrique.

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Cameroon / Colonial War Acknowledged: A Strategic Turning Point in France’s African Policy

In an unprecedented act of historical acknowledgment, French President Emmanuel Macron has officially admitted that France conducted a true colonial war in Cameroon, both before and after the country’s independence in 1960. This diplomatic milestone – with geopolitical, memorial, and economic repercussions – forms part of the French president’s broader strategy to rebalance Franco-African relations. “It is my responsibility today to assume the role and responsibility of France in these events,” wrote Macron in a letter to Cameroonian President Paul Biya, published on August 12, 2025. The recognition is based on a comprehensive 1,000-page report by a commission of historians submitted in January 2025, led by Karine Ramondy, an expert in colonial conflicts. The report explicitly characterizes the French military operations as systemic violence with repressive, political, and lethal intent, targeting independence movements – in particular, the Union of the Peoples of Cameroon (UPC). A Historical and Strategic Shift Between 1955 and 1961, French forces conducted, according to historians, an asymmetric war against nationalist fighters in the Sanaga-Maritime, Bamiléké, and Southwest regions. Estimated civilian and military casualties: tens of thousands. Macron also acknowledged that the war continued beyond independence through French support to the authoritarian regime of Cameroon’s first president, Ahmadou Ahidjo. This recognition comes at a time when France is attempting to reposition its African policy, weakened by the rising influence of China, Turkey, and Russia, and a growing backlash against its military presence in the Sahel. “This recognition enables France to reactivate a weakened strategic link, in a region of Central Africa where the competition for influence is intensifying”, said a French diplomat on condition of anonymity. Memory, Politics, and Reparations: A Fragile Balance On the ground, reactions remain mixed. Mathieu Njassep, president of the Cameroonian Veterans Association (Asvecam), stated: “It’s good that he acknowledges it. But we expect more. France can pay reparations. It destroyed villages, roads, so many things…” The issue of financial or symbolic reparations, highly sensitive, is not addressed in the French president’s letter. Yet, it could emerge as a bilateral or legal point of contention, especially amid a politically tense environment in Yaoundé. Archive Diplomacy and Strategic Intelligence President Macron proposes the creation of a Franco-Cameroonian working group to facilitate continued research and open access to French archives. Beyond symbolism, this effort reflects a logic of historical intelligence. “Access to archives is essential not only to restore truth, but also to produce a shared memory that prevents political exploitation of past traumas,” notes historian Karine Ramondy. This documentary openness could also allow France to frame the narrative, especially at a time when information warfare on social media platforms is becoming a critical geopolitical tool. France’s Repositioning in Africa This announcement comes amid France’s military disengagement from the Sahel, a sharp decline in influence in West Africa, and the emergence of Russian-backed private security groups across the continent. In this context, Central Africa, with its historically pro-French stance, now appears as a key zone for France’s economic and strategic redeployment. Cameroon, due to its geographic location and natural resources (cocoa, oil, timber, natural gas), remains an essential economic partner, with Franco-Cameroonian trade reaching €1.1 billion in 2024. Towards a Postcolonial Redefinition? By acknowledging France’s responsibility in a long-silenced conflict, President Macron seeks to settle a historical debt while reaffirming an ambition: to reshape the Africa–France relationship on a foundation of truth – without, however, explicitly opening the door to reparations. A delicate balancing act, at the crossroads of historical duty, diplomatic strategy, and geo-economic priorities. Historical Events Referenced

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Cameroun : Un projet pilote pour autonomiser les femmes rurales grâce à la propriété intellectuelle

Au Cameroun, un projet pilote innovant vient d’être lancé pour renforcer l’autonomisation économique des femmes rurales en misant sur la propriété intellectuelle et l’innovation. Ce programme, déployé également au Burkina Faso, vise à valoriser les produits agricoles portés par les femmes, en leur permettant de protéger et de commercialiser leurs créations. Malgré leur rôle central dans l’agriculture – elles représentent 62 % de la main-d’œuvre agricole et produisent plus de 80 % des denrées locales – les femmes rurales camerounaises restent peu intégrées dans l’économie formelle. Moins de 15 % des brevets enregistrés à l’OAPI leur appartiennent, et plus de la moitié vivent sous le seuil de pauvreté. Avec un budget de 2,5 millions de dollars et une durée de 18 mois, le projet entend former les femmes, les accompagner dans le dépôt de brevets et soutenir des projets à forte valeur ajoutée. Il bénéficie du soutien de l’UNFPA, de l’OAPI, et de l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé. Pour Marie Mballa Biloa, présidente des Bayams Sellams, c’est une opportunité décisive : « Nous avons perdu la propriété de plusieurs produits faute de protection. Ce projet nous donne enfin les moyens de valoriser et défendre nos créations ». Une étape prometteuse pour que l’innovation devienne un véritable moteur de changement social et économique pour les femmes rurales du Cameroun.

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