Tribunes & Grands Récits

Orange Money et Access Bank : un partenariat stratégique aux enjeux économiques et géopolitiques

Orange Money Cameroun a annoncé la signature d’un partenariat stratégique avec Access Bank Cameroun, destiné à faciliter les transferts d’argent vers le Nigeria, le Ghana, la Guinée et la RDC. Intégré à l’application Max It, ce service marque un tournant dans l’expansion régionale des services financiers numériques. Selon William Nlembé, directeur général d’Orange Money Cameroun, « ce partenariat stratégique avec Access Bank permet aux utilisateurs de transférer de l’argent de manière simple, rapide et sécurisée entre le Cameroun et les pays mentionnés ». Pour lui, cette initiative répond à un double objectif : favoriser l’inclusion financière et renforcer les connexions intra-africaines. Un levier de puissance économique régionale Sur le plan géoéconomique, ce développement traduit la volonté croissante des acteurs africains de bâtir un espace monétaire intégré, en dehors des canaux traditionnels bancaires souvent coûteux et rigides. Orange Money, fort de ses 110 millions d’abonnés en Afrique et au Moyen-Orient, joue un rôle central dans cette dynamique. En 2024, le groupe a traité plus de 160 milliards d’euros de transactions via ses plateformes mobiles. Ces flux transfrontaliers renforcent les économies informelles, mais surtout soutiennent les diasporas intra-africaines, essentielles dans des pays comme le Cameroun ou le Nigeria, où les transferts familiaux constituent une source majeure de revenus pour des millions de ménages. Une portée géopolitique africaine Géopolitiquement, ce partenariat illustre une réorientation stratégique vers une coopération Sud-Sud concrète, entre puissances économiques régionales comme le Nigeria et les pays d’Afrique centrale. Il traduit aussi l’émergence d’un nouveau régionalisme financier africain, centré sur la souveraineté monétaire et la fluidité des échanges. Dans un contexte marqué par la montée des tensions autour des monnaies étrangères et les fragilités des banques centrales, ce type d’initiatives offre une alternative sécurisée et numérique aux circuits de transfert dominés historiquement par les institutions occidentales. Perspectives Ce service Orange–Access Bank s’inscrit dans une stratégie plus large : transformer le mobile money en instrument d’intégration économique régionale. Pour les utilisateurs, c’est une réponse concrète à la demande de services rapides, abordables et interconnectés. Pour les États et les institutions financières, c’est un signal fort de la montée en puissance d’un modèle de finance panafricaine.

Orange Money et Access Bank : un partenariat stratégique aux enjeux économiques et géopolitiques Read More »

Bassin du Lac Tchad : 6,6 milliards FCFA injectés par l’AFD pour soutenir l’élevage

Dans un contexte de pressions climatiques et de tensions agropastorales, l’Agence Française de Développement (AFD) débloque 6,6 milliards FCFA pour moderniser le secteur de l’élevage dans le Bassin du Lac Tchad. Le projet, coordonné par la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), vise quatre pays : Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria. Dans une région marquée par l’insécurité, la pauvreté et la dégradation des ressources naturelles, l’élevage reste un poumon économique vital. Il fait vivre plus de 20 millions de personnes et représente jusqu’à 20 % du PIB dans certains pays de la zone CBLT. Le financement de l’AFD s’inscrit dans une démarche globale de résilience, de stabilité sociale et de sécurité alimentaire. Le projet vise plusieurs objectifs concrets : campagnes de vaccination, infrastructures vétérinaires, forages, points d’eau et gestion durable des pâturages. L’un des enjeux centraux est de réduire les conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs, exacerbés par la raréfaction des ressources due au changement climatique. « En soutenant ce secteur stratégique, nous contribuons à la stabilité et à la prospérité des communautés transfrontalières », a affirmé un cadre de l’AFD. Un levier de stabilité régionale Porté par la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), ce programme régional vise à harmoniser les politiques pastorales et à renforcer les capacités locales en matière de gestion des ressources naturelles. Il s’inscrit dans la stratégie de développement durable des zones transfrontalières, souvent négligées dans les investissements publics. En alliant développement économique, réponse aux défis climatiques et prévention des conflits, l’AFD mise sur un secteur à la croisée des enjeux humanitaires, sécuritaires et environnementaux.

Bassin du Lac Tchad : 6,6 milliards FCFA injectés par l’AFD pour soutenir l’élevage Read More »

L’UA investit dans le savoir stratégique : la plateforme ATTP au service d’un développement ancré dans l’expertise africaine

L’Union africaine (UA) franchit un pas stratégique dans la refondation de ses politiques publiques avec le lancement officiel de la plateforme ATTP (African Think Tank Platform). Cette initiative, soutenue financièrement par des partenaires comme la Banque mondiale et techniquement par l’AUDA-NEPAD et la Fondation ACBF, vise à transformer les cercles de réflexion africains en véritables catalyseurs de décisions politiques continentales. Dotée d’un budget de 50 millions USD sur cinq ans, elle ambitionne de combler le déficit chronique en recherche stratégique sur le continent. Un levier d’autonomie africaine Cette nouvelle plateforme s’inscrit dans une dynamique plus large de souveraineté intellectuelle africaine. En centralisant les propositions politiques à travers un comité indépendant d’experts (ICE) et des appels à projets compétitifs, l’UA cherche à créer une chaîne de valeur africaine du savoir, où les Think tanks ne se contentent plus d’être des prestataires de diagnostics, mais deviennent des acteurs du pilotage stratégique du continent. Ce projet vient répondre à une carence structurelle : l’Afrique produit moins de 1 % de la recherche mondiale. Cette marginalité épistémique freine la formulation de politiques adaptées aux réalités locales, laissant le champ libre à des modèles exogènes souvent inadaptés. En rassemblant les travaux de 3 à 5 Think tanks par consortium, avec des subventions allant jusqu’à 10 millions USD, l’ATTP vise à générer des solutions africaines fondées sur des preuves africaines. Penser les transitions du continent L’impact économique potentiel est considérable. Les thématiques prioritaires ciblées – transformation économique, climat, ZLECAf, flux financiers illicites, capital humain, sécurité alimentaire – recoupent les grands chantiers du développement continental. En intégrant systématiquement les Think tanks dans la conception de politiques sur ces enjeux, l’UA veut faire émerger une gouvernance économique plus réactive, interconnectée et contextualisée. Ce positionnement répond aussi aux impératifs de l’Agenda 2063, qui mise sur des cadres d’action cohérents, informés par les données (CRF, STISA-2024, etc.). Comme le souligne Selma Malika Haddadi, vice-présidente de la Commission de l’UA, « la réalisation de l’Agenda 2063 exige davantage que de simples aspirations. Elle nécessite des preuves ». Un enjeu stratégique pour l’influence africaine Enfin, le soutien affiché de bailleurs internationaux – dont la Banque mondiale – montre une reconnaissance croissante de l’intelligence stratégique africaine. Mais pour éviter toute dépendance, l’Afrique devra capitaliser sur cette plateforme pour construire une autonomie durable de la pensée stratégique, condition essentielle à une influence géopolitique crédible sur la scène mondiale.

L’UA investit dans le savoir stratégique : la plateforme ATTP au service d’un développement ancré dans l’expertise africaine Read More »

L’Église catholique en Afrique trace son cap pour 2050 : évangélisation, réconciliation et souveraineté spirituelle au cœur d’un continent en mutation

Réunis à Kigali, les évêques du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) ont adopté une feuille de route visionnaire pour les 25 prochaines années, structurée autour de 12 piliers stratégiques, allant de l’évangélisation à l’autonomie institutionnelle. Un tournant spirituel à forte portée politique. Alors que l’Afrique s’apprête à entrer dans une phase critique de transformation démographique, sociale et sécuritaire, l’Église catholique continentale prend position. Du 30 juillet au 4 août 2025, à Kigali, plus de 300 hauts responsables ecclésiaux ont entériné un document stratégique de long terme visant à réarticuler la mission de l’Église autour de valeurs d’espérance, de paix et de réconciliation, mais aussi d’autonomie économique et d’enracinement culturel. « L’évangélisation ne peut rester théorique : elle doit transformer les cultures et guérir les fractures humaines », a affirmé le Père Rafael Simbine, secrétaire général du SCEAM, en présentant la vision continentale. 12 piliers : vers une Église résiliente, décolonisée et actrice de paix Chaque pilier du document combine un diagnostic socioculturel africain, une orientation stratégique et un modèle concret d’action, témoignant de la volonté de sortir d’une dépendance pastorale ou financière postcoloniale. Parmi les priorités : « L’Afrique est un foyer spirituel. Notre foi doit parler au monde depuis notre terre, nos blessures et nos espoirs », a résumé le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. Une réponse à l’urgence : guerres, fractures sociales, perte d’espérance Dans leur message final, les évêques ont condamné les « souffrances inimaginables » provoquées par les conflits armés, les divisions ethniques et la pauvreté systémique. L’appel à une Église actrice de médiation, de justice réparatrice et de pardon radical résonne particulièrement dans les pays comme le Cameroun, la RDC, le Soudan du Sud ou le Mozambique, où les communautés chrétiennes sont souvent à la fois victimes et témoins. Le SCEAM appelle les dirigeants politiques à intégrer l’éducation à la paix dans les systèmes scolaires et à promouvoir le dialogue intercommunautaire comme priorité de gouvernance. Focus Cameroun : une Église face à la crise anglophone et à la fragmentation sociale Au Cameroun, où l’Église catholique reste l’une des institutions les plus respectées, la mise en œuvre de cette feuille de route pourrait jouer un rôle majeur dans la pacification de la crise anglophone, qui a déjà fait plus de 3000 morts et déplacé 800 000 personnes depuis 2016, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies (OCHA). Le clergé local, souvent en première ligne, est appelé à « former les consciences à la paix, sans compromis sur la justice et la vérité ». Le pays est également invité à investir dans la formation des laïcs, des jeunes et des familles, pour éviter l’atomisation communautaire et renforcer l’Église-Famille de Dieu, modèle privilégié par le SCEAM. Une diplomatie spirituelle africaine à l’horizon 2050 Dans un continent aux enjeux géopolitiques mouvants – urbanisation galopante, montée des extrémismes, instabilité sécuritaire, pressions migratoires -, le SCEAM affirme l’Église comme un acteur de souveraineté morale, de cohésion sociale et de résilience stratégique. La vision portée à Kigali invite à articuler foi, culture et développement humain intégral, tout en appelant à un leadership africain éclairé, aussi bien dans les sphères ecclésiales que politiques. « C’est à partir de l’Afrique que l’Église universelle pourra retrouver un souffle d’espérance. Mais cela exige de bâtir des ponts durables entre spiritualité, paix et responsabilité publique », a résumé un évêque sahélien sous couvert d’anonymat.

L’Église catholique en Afrique trace son cap pour 2050 : évangélisation, réconciliation et souveraineté spirituelle au cœur d’un continent en mutation Read More »

Cameroun : Douala de nouveau ciblée par la « clinique anticorruption » de la CONAC

Face à l’explosion des dénonciations dans le Littoral, la Commission nationale anti-corruption revient en urgence à Douala pour traiter les cas en attente. Pour la deuxième fois depuis 2022, la Commission nationale anti-corruption (CONAC) installe sa « clinique anticorruption » à Douala, épicentre économique et désormais symbolique de la lutte contre les pratiques déviantes au Cameroun. L’opération a été lancée le 4 août 2025 à la mairie de Douala 2ᵉ par le Révérend Dr Dieudonné Massi Gams, président de la CONAC. « Le volume important de dénonciations en instance venant de cette région justifie ce retour anticipé », a déclaré le président de la commission dans son discours inaugural. Cette initiative vise à rapprocher les services de l’organe de lutte contre la corruption de la population, avec un dispositif délocalisé fonctionnant du 4 au 8 août. Des équipes spécialisées, assistées d’officiers de police judiciaire, reçoivent les citoyens confrontés à des cas de corruption dans les services publics ou privés. Lancée pour la première fois à Douala en décembre 2022 lors de la semaine internationale de lutte contre la corruption, la clinique avait recueilli près de 400 dénonciations, dont 150 ont donné lieu à des interpellations et procédures judiciaires. Forte de cette expérience, la CONAC a par la suite déployé l’initiative dans cinq régions (Ouest, Est, Sud, Nord, Adamaoua) avant de revenir dans le Littoral, sans encore avoir couvert tout le territoire. Ce retour à Douala avant d’atteindre les dix régions du pays illustre l’ampleur de la corruption dans la capitale économique, où les enjeux économiques rendent les pratiques illicites plus fréquentes. Il s’inscrit également dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, réaffirmée par le chef de l’État dans son discours du 31 décembre 2023. « Il ne s’agit pas de punir pour punir, mais de restaurer la confiance entre citoyens et institutions », a ajouté un responsable de la CONAC sous couvert d’anonymat. L’efficacité de cette deuxième édition sera scrutée de près, alors que les attentes de la population restent élevées dans un contexte de méfiance envers les institutions publiques.

Cameroun : Douala de nouveau ciblée par la « clinique anticorruption » de la CONAC Read More »

Rwanda & États-Unis :  un accord pour accueillir jusqu’à 250 migrants

Le gouvernement rwandais a annoncé avoir signé un accord discret avec les États-Unis visant à accueillir jusqu’à 250 migrants expulsés du territoire américain. Ce partenariat, officialisé en juin dernier à Kigali, s’inscrit dans la politique migratoire ferme de l’administration Trump, axée sur la réinstallation des personnes jugées indésirables dans des pays tiers. Selon un responsable rwandais ayant requis l’anonymat, une première liste de dix personnes aurait déjà été transmise par Washington aux autorités de Kigali pour évaluation. La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a justifié cette décision par les valeurs de solidarité du pays : « Le Rwanda a accepté en partie parce que presque chaque famille rwandaise a connu les difficultés du déplacement. Nos valeurs reposent sur la réintégration ». L’accord prévoit que Kigali conserve un droit de regard individuel sur chaque cas, avec un accompagnement des migrants réinstallés incluant formation professionnelle, accès aux soins et soutien au logement. Le Rwanda, nouveau hub d’accueil migratoire ? Ce n’est pas la première fois que Kigali se positionne comme partenaire de pays occidentaux en matière d’immigration. En 2022, le Rwanda avait signé un accord similaire avec le Royaume-Uni pour accueillir des milliers de demandeurs d’asile – un projet controversé qui n’a finalement jamais abouti, abandonné en 2024 par le gouvernement Starmer. Cette nouvelle entente avec Washington relance les interrogations sur la fiabilité du Rwanda en matière de droits humains, plusieurs ONG dénonçant un climat de répression politique, peu compatible avec la réinstallation de populations vulnérables. Enjeux et critiques L’accord s’inscrit dans une stratégie plus large de l’administration Trump, qui entend expulser rapidement des migrants, y compris des condamnés pénaux, vers des pays tiers, comme le Soudan du Sud, l’Eswatini ou désormais le Rwanda. Les défenseurs d’une ligne dure saluent une méthode « efficace » pour traiter des cas complexes. En revanche, les détracteurs dénoncent une politique inhumaine et dangereuse, rappelant que nombre de ces migrants sont envoyés dans des pays où ils n’ont ni repères, ni réseaux, ni langue, et où leur sécurité n’est pas garantie. Un modèle sous tension juridique Alors que la Cour suprême américaine a validé en juin les expulsions sans audience préalable, la légalité de ces accords bilatéraux reste contestée devant un tribunal fédéral de Boston. L’affaire pourrait remonter à la Cour suprême, désormais à majorité conservatrice, renforçant les inquiétudes sur la fragilisation des droits des migrants. Dans ce contexte, le Rwanda, qui se présente comme un pays stable et accueillant, mise sur une image de partenaire responsable, malgré les critiques persistantes. Ce rôle d’État hôte pour les migrants rejetés pourrait renforcer sa stature diplomatique – ou au contraire, accroître la pression internationale, s’il ne parvient pas à garantir la protection effective de ces personnes.

Rwanda & États-Unis :  un accord pour accueillir jusqu’à 250 migrants Read More »

Nouveaux tarifs douaniers de Trump : l’Afrique centrale sous pression

Le Cameroun préservé, la région réajuste ses priorités face aux surtaxes américaines. Le président américain Donald Trump a signé, le 31 juillet 2025, un décret imposant de nouvelles taxes douanières sur les produits importés aux États-Unis. À partir du 7 août, la majorité des pays africains, sauf quatre, subiront des surtaxes de 10 à 15 %, marquant la fin définitive de l’accord préférentiel AGOA. En Afrique centrale, ces mesures créent une nouvelle donne commerciale. Le Cameroun, malgré les tensions internes, échappe à une surtaxe excessive. Avec une taxe fixée à 10 %, il demeure plus compétitif que de nombreux pays africains et asiatiques sur le marché américain. Impacts comparés en Afrique centrale Pays Niveau de surtaxe US (au 7 août 2025) Principales exportations vers les USA Impact estimé Cameroun 10 % Cacao, aluminium, textile, bois Conserve un avantage compétitif RDC 15 % Minerais, bois, produits agricoles Hausse des coûts, désavantage face à l’Asie Tchad 10 % Pétrole brut Compétitivité maintenue face aux pays plus taxés Guinée équatoriale 15 % Hydrocarbures Exportations renchéries, risque de pertes de parts Gabon 10 % Bois, manganèse Bonne résilience, mais dépendance à la demande US Congo-Brazzaville 10 % Pétrole, bois Surtaxe modérée, mais forte exposition sectorielle Un soulagement relatif Alors que des géants comme la Tunisie (25%) ou l’Afrique du Sud (30%) font face à des taux punitifs, le Cameroun bénéficie d’un positionnement douanier plus favorable. Cette relative stabilité pourrait attirer des investissements de relocalisation ou des partenariats stratégiques. Mais la prudence est de mise : avec la disparition de l’AGOA et la fin des franchises douanières, même une taxe de 10 % représente un frein à la compétitivité pour certains secteurs fragiles, notamment le textile ou les PME agroalimentaires camerounaises. Vers un réajustement régional ? L’Afrique centrale pourrait transformer cette contrainte en opportunité par une intégration économique régionale renforcée, ou en réorientant partiellement ses exportations vers des marchés asiatiques ou africains moins volatils. En attendant, les capitales régionales espèrent un éventuel assouplissement. Le secrétaire américain au Commerce a laissé la porte ouverte à de futures négociations bilatérales, mais rien ne garantit pour l’instant une inflexion de la politique commerciale de Trump.

Nouveaux tarifs douaniers de Trump : l’Afrique centrale sous pression Read More »

Washington relance la paix entre la RDC et le Rwanda : prudence après l’accord

Un dialogue fragile sous haute tension géopolitique. Une première réunion de suivi de l’accord de paix signé fin juin entre la République démocratique du Congo et le Rwanda  a eu lieu dans la capitale américaine, en présence de représentants des deux pays, des États-Unis, du Qatar et de l’Union africaine. Cette rencontre marque un signal de décrispation, après des années d’escalade dans l’Est congolais, désormais au centre d’une diplomatie régionale et internationale active. L’accord, négocié en partie à Doha et parrainé par Washington, est qualifié d’« étape importante » par l’Union africaine et l’ONU. Il prévoit un cessez-le-feu permanent, le désengagement des troupes étrangères, et une feuille de route humanitaire et sécuritaire, dont les modalités restent à concrétiser. La réunion de Washington visait à instaurer une première dynamique de mise en œuvre et à bâtir un canal de communication formel entre Kigali et Kinshasa. Une guerre de ressources, sous surveillance globale Le conflit, vieux de trois décennies, s’est cristallisé autour des ressources minières stratégiques (coltan, cobalt, or) de l’Est congolais, dans une zone où s’entrecroisent enjeux militaires, trafics illicites et intérêts géoéconomiques. La prise de Goma et Bukavu par les troupes du M23, soutenues par Kigali selon l’ONU, avait redessiné l’équilibre militaire début 2025, renforçant la pression internationale pour une sortie de crise négociée. Vers une diplomatie de sécurisation minière ? La stabilisation du front depuis février et la médiation active du Qatar et des États-Unis s’inscrivent dans une logique de sécurisation des chaînes d’approvisionnement critiques – notamment pour les technologies vertes et la transition énergétique. Washington, comme Pékin, voit dans la pacification de la région un levier d’influence stratégique sur les filières minières. Des avancées fragiles, à l’ombre de la présidentielle congolaise Alors que la présidentielle en RDC approche (décembre 2025), Kinshasa cherche à afficher des résultats diplomatiques sans céder sur sa souveraineté. La paix reste conditionnée à la réintégration du M23 dans le cadre institutionnel, à un retrait effectif des forces rwandaises, et à une reconstruction post-conflit crédible. Les milices locales hostiles au processus – souvent instrumentalisées – compliquent une stabilisation à court terme.

Washington relance la paix entre la RDC et le Rwanda : prudence après l’accord Read More »

Vacances sans SIDA 2025 : Les jeunes du Cameroun s’engagent pour un avenir sans VIH »

Dans un élan de solidarité et d’engagement, la campagne « Vacances sans SIDA » a été lancée hier, mobilisant des milliers de jeunes Camerounais pour lutter contre le VIH/SIDA. Cet événement phare vise à sensibiliser les jeunes âgés de 15 à 25 ans sur les dangers du virus et à promouvoir des comportements responsables, avec un objectif ambitieux : zéro nouvelle infection d’ici 2030. Un impact mesurable Lors de la dernière édition en 2024, plus de 3,1 millions de jeunes ont été touchés par la campagne. Grâce à l’aide de 852 pairs éducateurs, 24 500 personnes ont été dépistées, et 95 % des cas positifs ont pu accéder à un traitement. Pour cette année, les organisateurs visent 1 million de jeunes informés et 15 000 dépistages prévus dans tout le pays, sans oublier la distribution de 50 000 supports d’information. Une détermination partagée Linda Manga, ambassadrice de la campagne, a déclaré : « Ce n’est pas seulement une campagne de sensibilisation, c’est un appel à l’action. Nous devons protéger notre génération ». De son côté, Samuel, un pair éducateur, a souligné l’importance de l’éducation : « Une prise de conscience est essentielle. La lutte contre le VIH est l’affaire de tous, et chaque jeune doit jouer un rôle actif ». Les défis à relever La consommation d’alcool et de stupéfiants parmi les jeunes augmente le risque de transmission du VIH. Face à cela, les organisateurs insistent sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation. La campagne se déroulera à travers tout le territoire national, utilisant des plateformes numériques pour atteindre un maximum de jeunes. Avec « Vacances sans SIDA », le Cameroun pose une pierre angulaire dans la lutte contre le VIH/SIDA, affirmant que la santé de la jeunesse est l’affaire de tous. Unissons nos efforts pour un avenir sans VIH !

Vacances sans SIDA 2025 : Les jeunes du Cameroun s’engagent pour un avenir sans VIH » Read More »

La Journée internationale de la femme africaine : vision et réalité au Cameroun

Un élan de reconnaissance. Chaque année, le 31 juillet, la Journée Internationale de la Femme Africaine est célébrée à travers le continent. Instituée pour honorer les contributions des femmes à l’histoire et au développement de l’Afrique, cette journée vise également à sensibiliser sur les défis persistants que rencontrent les femmes dans divers secteurs, notamment l’éducation, la santé, et l’économie. Une célébration engagée en Afrique centrale En Afrique centrale, cette journée est marquée par des événements variés, tels que des conférences, des ateliers et des activités culturelles. Ces initiatives mettent en lumière les luttes des femmes pour leurs droits et leur émancipation. Au Cameroun, par exemple, des organisations non gouvernementales, ainsi que des institutions gouvernementales, organisent des campagnes de sensibilisation pour aborder des thématiques comme la violence basée sur le genre, l’accès à l’éducation et l’autonomisation économique. Au cœur des activités au Cameroun Au Cameroun, la journée est souvent ponctuée par des discours de personnalités politiques sur l’importance de l’égalité homme-femme. En 2023, par exemple, le ministre des Droits des Femmes a souligné que « l’éducation des filles est la clé du développement durable ». Des marches, des expositions et des forums sont également organisés pour donner une voix aux femmes et promouvoir leurs contributions à la société. Les femmes rurales, qui représentent une part significative de la population, sont souvent mises en avant. Des programmes sont spécialement conçus pour les former dans des domaines tels que l’agriculture durable et l’entrepreneuriat, favorisant ainsi leur intégration dans l’économie locale. Vers une amélioration de la situation Malgré les avancées, de nombreux défis subsistent. Les taux d’alphabétisation et d’accès à des soins de santé de qualité restent inégaux, et la violence à l’égard des femmes demeure un problème majeur. La célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine représente donc non seulement un moment de fête, mais aussi une opportunité de renouveler les engagements en faveur de l’égalité et de rappeler l’importance de poursuivre les efforts pour un avenir meilleur pour les femmes en Afrique centrale, et plus spécifiquement au Cameroun.

La Journée internationale de la femme africaine : vision et réalité au Cameroun Read More »

Scroll to Top