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Sanaga-Maritime : Une mobilisation encore timide pour le retrait des cartes d’électeur

Littoral : À deux mois et une semaine du scrutin, le Nkam reste à la traîne, la Sanaga-Maritime peine à suivre, entre désintérêt, manque d’information et contraintes logistiques Alors que le processus électoral s’accélère, le département de la Sanaga-Maritime peine à mobiliser ses électeurs. Au 29 juillet, seuls 1 800 retraits de cartes d’électeur y ont été enregistrés, sur un total de 352 391 cartes attendues dans toute la région du Littoral, selon Elecam. Une performance modeste, bien en deçà des attentes, qui s’explique par plusieurs facteurs. Parmi les causes évoquées : un désintérêt croissant des populations, souvent désabusées par le processus électoral, et un manque d’information claire sur les lieux et modalités de retrait. À cela s’ajoutent des contraintes logistiques : routes en mauvais état, distances importantes entre les villages et les centres de retrait, et une communication institutionnelle encore trop limitée dans certaines zones rurales. Le Wouri reste en tête avec plus de 4 600 cartes retirées, suivi du Moungo (environ 2 000), tandis que la Sanaga-Maritime stagne, juste au-dessus du Nkam, lanterne rouge avec seulement 436 cartes distribuées. Dans les arrondissements de Douala, le constat est tout aussi préoccupant : plus de 111 000 cartes attendent toujours d’être retirées à Douala 3e, 77 000 à Douala 5e, 44 000 à Douala 4e, 37 000 à Douala 2e, 29 000 à Douala 1er, et 562 à Douala 6e. Face à cette situation, Elecam multiplie les efforts avec une stratégie axée sur la sensibilisation médiatique et les opérations de proximité dans les marchés, quartiers et carrefours. « La communication directe est essentielle pour ramener les électeurs vers les centres de retrait », souligne Dorothée Eyango Locko, cheffe d’agence pour le Wouri. Mais le temps presse. À quelques semaines du scrutin, la faible mobilisation dans la Sanaga-Maritime pourrait peser lourd sur le taux de participation régional si des mesures plus ciblées ne sont pas rapidement mises en œuvre.

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Présidentielle 2025 : à Foumban, l’opposition camerounaise cherche l’unité face au pouvoir

Réunis à l’invitation d’Hermine Ndam Njoya, plusieurs leaders politiques veulent construire une stratégie commune pour défier le régime Biya. À un peu plus de deux mois de l’élection présidentielle camerounaise du 12 octobre 2025, les principales figures de l’opposition se sont donné rendez-vous ce samedi 2 août à Foumban, dans la région de l’Ouest, pour une concertation stratégique à l’initiative d’Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya. Cette rencontre inédite a rassemblé des leaders politiques aux parcours variés mais unis par un même constat d’urgence politique. Parmi eux : Serge Espoir Matomba, président du PURS et candidat déclaré, l’avocat Akere Muna, Célestin Bedzigui du PAL, le professeur Prosper Nkou Mvondo, ou encore Jacques Bouhga-Hagbe. Tous ont répondu à l’appel à l’unité face à un adversaire de taille : le président sortant Paul Biya, 92 ans, dont la candidature pour un nouveau mandat sous la bannière du RDPC a été récemment officialisée. Dans un communiqué commun, les participants ont dénoncé « quarante-trois ans d’oppression systémique, de stagnation économique et d’étouffement des libertés démocratiques ». Ils affirment que les élections à venir ne sauraient être « un scrutin de plus, mais bien un tournant vital pour la survie de la Nation ». Un espoir d’unité… mais quelles suites concrètes ? La réunion de Foumban a été saluée comme un pas important vers une coalition d’opposition crédible. Cependant, l’absence de consensus sur une candidature unique et la persistance de lignes idéologiques divergentes laissent planer l’incertitude sur l’issue de cette démarche. Les précédents scrutins ont montré que la dispersion des voix de l’opposition profite systématiquement au pouvoir en place. La dernière présidentielle de 2018 l’avait confirmé : malgré une forte mobilisation, l’opposition n’avait pas su s’unir autour d’un projet commun, laissant le RDPC l’emporter sans second tour. En 2025, le contexte est différent. La fatigue démocratique est palpable, surtout chez les jeunes. Le pouvoir est critiqué pour sa gestion du pays, notamment sur les plans économique, sécuritaire et institutionnel. L’opposition dispose donc d’une fenêtre politique à exploiter, à condition d’éviter les erreurs du passé. Foumban, symbole d’un possible renouveau politique Le choix de Foumban pour cette rencontre n’est pas anodin. Ville emblématique de l’histoire constitutionnelle du Cameroun, où furent signés les accords de 1961 entre les Cameroun anglophone et francophone, elle porte un fort symbolisme d’unité nationale et de refondation. Les prochains jours seront décisifs. Un comité de suivi devrait être mis en place pour approfondir les discussions et éventuellement désigner un candidat commun. L’enjeu est double : construire une plateforme politique cohérente et mobiliser l’électorat dans un contexte d’abstention massive et de méfiance vis-à-vis des institutions électorales. L’opposition camerounaise est à la croisée des chemins. Soit elle parvient à dépasser les egos et les calculs partisans pour offrir une alternative crédible, soit elle risque, une fois de plus, de laisser échapper une occasion historique de changement.

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