4 septembre 2025

CEMAC – Les chefs d’État d’Afrique centrale attendus à Bangui : enjeux politiques et économiques au menu

Les six chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont attendus le 10 septembre 2025 à Bangui, pour la 16ᵉ session ordinaire de leur conférence, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques régionales, des défis monétaires et un agenda économique sous pression. La rencontre réunira notamment Paul Biya (Cameroun), Denis Sassou Nguesso (Congo), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon), Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad), Theodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale) et Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), pays hôte du sommet. Cette réunion s’annonce stratégique pour l’avenir de la zone, notamment en matière de réformes économiques, de mobilité régionale, de sécurité transfrontalière et de la gestion du franc CFA, encore sous tutelle du Trésor français. Un sommet précédé par la session ministérielle de l’UEAC Le 9 septembre, la 43ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC (Union économique de l’Afrique centrale, bras économique de la CEMAC) préparera les grands dossiers soumis à l’arbitrage des chefs d’État. Parmi eux : l’avancement de la libéralisation du marché intérieur, la mise en œuvre des projets intégrateurs (infrastructures, énergie, numérique), et la restructuration des économies post-COVID. Des attentes fortes, un contexte fragile Alors que plusieurs pays de la CEMAC font face à des transitions politiques sensibles, à des pressions sociales internes et à un affaiblissement des réserves de change, cette session à Bangui pourrait aussi raviver le débat sur la réforme du franc CFA, la mutualisation des moyens de défense et la coopération énergétique régionale. « La stabilité régionale dépendra désormais autant des décisions politiques que de la solidarité économique », estime un diplomate sous-régional basé à Yaoundé.

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Coupes budgétaires américaines : l’Afrique en première ligne face à la réduction des opérations de paix

Les opérations de maintien de la paix des Nations unies, particulièrement actives en Afrique, subissent de plein fouet les coupes budgétaires décidées par l’administration Trump. La semaine dernière, près de 4,9 milliards de dollars d’aide étrangère ont été annulés, dont 800 millions initialement destinés aux missions de paix. Une décision qui inquiète fortement l’ONU, alors que la moitié de ces opérations se déroulent sur le continent africain. Parmi les missions menacées, la Monusco, déployée dans l’est de la République démocratique du Congo, pourrait perdre 4 000 casques bleus, soit un tiers de ses effectifs. Le Soudan du Sud et la Centrafrique sont également concernés. Ces réductions pourraient avoir des conséquences dramatiques sur la protection des civils dans ces zones à haut risque. L’administration américaine justifie sa décision en dénonçant les échecs des missions, des affaires de corruption, ainsi que des abus commis par certains soldats de la paix, notamment en RDC et en Centrafrique. Washington accuse également l’ONU de mauvaise gestion financière, détournant selon elle les fonds destinés à la sécurité. Face à cette crise, l’ONU lance le plan d’austérité « ONU 80 » incluant le gel des embauches, des réductions de dépenses, et la suspension de certaines activités. De plus, la mission de l’Union africaine en Somalie (Aussom), en lutte contre les terroristes d’al-Shebab, reste sans financement solide après le retrait du soutien américain. Alors que les conflits se multiplient sur le continent, cette baisse du financement international pourrait fragiliser davantage des régions déjà instables.

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