27 octobre 2025

Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara réélu, entre stabilité et transition attendue

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été réélu le 25 octobre pour un nouveau mandat, selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante. À 83 ans, le chef de l’État obtient près de 90 % des voix, dans un scrutin marqué par une participation estimée à un peu plus de 50 %. La journée électorale s’est déroulée dans un climat globalement calme, salué par les observateurs de la CEDEAO et de l’Union africaine. Si l’opposition a dénoncé un processus peu inclusif, la stabilité du scrutin tranche avec les tensions qui avaient marqué les précédentes élections. Plusieurs figures majeures, dont Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, n’étaient pas candidates, leurs exclusions ayant limité la compétition. Sur le plan intérieur, cette victoire consacre la continuité d’un modèle économique fondé sur la croissance et l’investissement. Sous la présidence de Ouattara, la Côte d’Ivoire s’est affirmée comme l’un des moteurs économiques d’Afrique de l’Ouest, avec des infrastructures modernisées, une inflation maîtrisée et une attractivité accrue pour les investisseurs. Le principal défi du nouveau mandat d’Alassane Ouatttara réside dans la redistribution des fruits de cette croissance et la création d’emplois pour une jeunesse en expansion. Sur le plan régional, la réélection de Ouattara intervient dans un contexte de turbulences politiques en Afrique de l’Ouest, où plusieurs pays ont basculé sous régime militaire. Figure respectée de la diplomatie régionale, le président ivoirien pourrait jouer un rôle clé dans les efforts de médiation et de relance de la CEDEAO, notamment face aux tensions croissantes avec l’Alliance des États du Sahel. Les partenaires internationaux – Union européenne, États-Unis et institutions financières – voient dans cette réélection un gage de continuité et de stabilité, tout en appelant à un renforcement du dialogue politique et de la gouvernance démocratique. Pour nombre d’observateurs, ce mandat supplémentaire devrait être celui de la préparation d’une transition politique apaisée. Dans un pays dont la stabilité conditionne une large part de l’équilibre ouest-africain, la capacité d’Alassane Ouattara à organiser une alternance crédible sera déterminante pour son héritage et pour la région tout entière.

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Cameroun : Paul Biya, artisan de la stabilité, confirmé pour un huitième mandat présidentiel

Le Conseil constitutionnel du Cameroun a officiellement proclamé la victoire de Paul Biya, avec 53,66 % des suffrages à l’issue du scrutin présidentiel du 12 octobre. Son principal adversaire, Issa Tchiroma Bakary, du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), obtient 35,19 %, selon les chiffres validés par l’institution. Cette annonce confirme la continuité d’un pouvoir qui, depuis plus de quatre décennies, a su préserver la cohésion nationale et la stabilité politique d’un pays confronté à des défis complexes. La continuité d’un leadership expérimenté À la tête du pays depuis 1982, Paul Biya demeure l’un des rares dirigeants africains à avoir assuré la stabilité institutionnelle dans un environnement régional souvent marqué par les soubresauts politiques. Réélu jusqu’en 2032, il a promis un « nouveau pacte de confiance nationale » axé sur la paix, la modernisation de l’économie et l’unité du territoire. « Le Cameroun a besoin de sérénité et de continuité pour affronter les défis du monde moderne », a déclaré le président dans son allocution depuis le Palais d’Etoudi, appelant à « l’union dans la diversité et le respect des institutions ». Malgré quelques tensions post-électorales à Douala  – qui ont fait quatre victimes – et Garoua, rapidement maîtrisées par les autorités locales, la situation demeure globalement calme dans le reste du pays. Le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a salué le « sens du civisme et de la responsabilité » de la majorité des citoyens qui ont « exprimé leurs opinions dans le respect des lois de la République ». Vers un apaisement politique et un dialogue national renouvelé Les observateurs soulignent que, malgré les contestations, le cadre électoral a fonctionné selon les délais constitutionnels, et que les recours ont été examinés dans la transparence. Plusieurs diplomaties africaines et européennes ont appelé à la reconnaissance du verdict des urnes, tout en encourageant un dialogue inclusif entre majorité et opposition. « L’heure n’est plus à la division mais à la reconstruction d’un consensus national », estime Dr. Florence Ewane, politologue à l’Université de Yaoundé II.  « Paul Biya a aujourd’hui l’occasion de parachever son œuvre en favorisant une transition apaisée et une nouvelle génération de leadership ». Cap sur la modernisation et la stabilité régionale Sur le plan économique, le gouvernement camerounais mise sur la relance du secteur énergétique, la numérisation de l’administration publique et la promotion des PME pour porter la croissance à 5 % d’ici 2027, selon les projections du ministère de l’Économie. La stabilité politique devrait, selon les milieux d’affaires, rassurer les investisseurs étrangers, notamment dans les secteurs du gaz naturel, des infrastructures et de l’agro-industrie. Dans un contexte régional encore marqué par les tensions au Sahel et les transitions politiques incertaines, la reconduction de Paul Biya est perçue par plusieurs capitales africaines comme un gage de continuité et de prudence diplomatique. Le Cameroun, pilier de la CEMAC, pourrait ainsi consolider son rôle de médiateur discret et pivot stratégique en Afrique centrale. « Le président Biya incarne une forme de sagesse politique rare, un équilibre entre expérience et stabilité », confiait un diplomate. À l’aube d’un nouveau mandat, le Cameroun semble vouloir conjuguer stabilité, dialogue et modernisation, sous le regard d’un chef d’État dont la longévité se confond désormais avec l’histoire du pays.

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